décembre 2024

Caesaria, punchy rock party

En 2024, le trio originaire de Belfort a marqué les esprits grâce à de belles compos et une présence scénique énergique.
Photo Yves Petit
Caesaria, punchy rock party

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Un deuxième album (Tonight will only make me love you more), des concerts mémorables dont l’un aux Eurockéennes : Caesaria a vécu une année 2024 marquante. « On vient de Belfort alors les Eurockéennes, c’est une aventure de ouf : on s'est se retrouvé sur une scène où on a découvert plein d’artistes ! ». Caesaria s’affirme dans un style que le groupe affine depuis 2019, qui claque en deux mots : club rock. « On veut associer le dancefloor et l’énergie du rock, avec un curseur qu’on déplace entre les deux » résume Théo Chaumard, chanteur et guitariste. Ce qui laisse place à une certaine diversité, de la new wave à l’electro. L’album en témoigne : les premières secondes d’Empty sound renvoient à « Madchester » et au baggy sound des Happy Mondays ou des Stone Roses, tandis que It’s not the end sonne parfaitement new wave et que Lost in the city of love rejoint les années 2000 de Radio 4 et Interpol. Sur leur playlist Spotify dénommée "club rock", le groupe place des titres de Battles, TV on the Radio, Poni Hoax comme de New Order ou LCD Soundsystem. Leur concept est également développé à travers des "club rock nights" qu’ils ont commencé à proposer à Strasbourg, leur ville d’adoption.
Un objectif principal : concevoir une musique hédoniste, qui ne se pose pas de question. Un lieu de prédileciton : la scène. « C’est clair qu’on fait du studio pour faire de la scène. Quand on enregistre, on y pense déjà. Notre ambition, c’est d’être avec le public, qu’il se passe un truc, qu’on fasse le bazar tous ensemble, qu’on transpire ! On aime bien essayer des trucs, allonger les morceaux, se mettre en danger ».

Une marche après l'autre

Retour en arrière : Théo Chaumard et Thomas Fariney ont lancé le groupe du côté de Belfort alors qu’ils étaient dans le même club de foot à l’époque du collège. « Un jour Théo est venu me voir et m’a demandé comme ça si je voulais faire de la musique en me proposant d’être bassiste » raconte Thomas. « Et la semaine d’après, il avait un ampli et une basse, complète Théo. On a commencé à jouer en autodidactes, sans trop savoir qui ferait quoi ». Louis Arcens, qui jouait de plusieurs instruments, les a rejoints un peu plus tard pour devenir le guitariste du groupe.
« On a choisi Caesaria parce qu’on ne voulait pas un nom qui sonne trop anglais, même si on écoute beaucoup de musique anglaise. On voulait quelque chose qui soit intemporel, un peu énigmatique ». Caesaria a commencé à la Poudrière de Belfort puis a évolué au sein de la plateforme Artefact de la Laiterie, lorsque ses membres ont rejoint Strasbourg pour leurs études. 
Ils composent à trois à partir de bribes mises en commun lors de grosses sessions d’écoute. Les textes sont plutôt l’apanage de Théo. «  C’est très introspectif, à partir de ce que l’on rencontre, d’endroits, de rêves d’envies. Ça peut être léger, moins léger, mais j’essaie de rester moi-même, de ne pas jouer un personnage. Il y a des choses qu’on travaille ensemble, qu’on ajuste. Parfois, c’est en jouant ; tout à coup il y a une phrase ou un mot qui arrivent, c’est inconscient, c’est Freud qui nous parle ! » L’anglais va de soi. « On n'écoute que ça, c’est naturel. Et on veut pouvoir jouer à l’étranger ». Ils étaient d’ailleurs en Angleterre fin novembre, notamment pour jouer à Londres et Birmingham et répéter des titres pour enregistrer des versions extended. L’année 2024 se termine aussi bien qu’elle a commencé. « On sent une accélération, il y a plus de sollicitations. Notre ambition, c’est de ne faire que ça, mais c’est un escalier : une marche après l’autre. Dans un futur proche, on va surtout se mettre en mode compos ». On leur souhaite l’intitulé du dernier titre de l’album, le plus calme et l’un des plus beaux : We will be great.

S.P.
En savoir +
caesaria.fr

Prochainement
En concert le 13 décembre à Mulhouse (Noumatrouff) pour le festival Locomotiv’ (gratuit).

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Des mentions au concours de piano d'Epinal


mai 2022
Des élèves bisontins de Christine Lambert ont participé au programme piano du concours artistique d'Epinal, le 3 avril. Avec des belles prestations puisque Minh-Long Ngo a obtenu la mention bien à l'unanimité, Leila Boudot et Ernad Husejinovic ont obtenu la mention très bien et Anh-Khoa Ngo la mention très bien à l'unanimité.

Marion Roch rend hommage aux soignants


juillet 2020
La Bisontine Marion Roch vient de faire paraître "Les 1000 pieuvres" chanson dédiée aux soignants, auxquels tous les profits générés seront reversés. Une chanson écrite en deux étapes : en 2016, elle découvre le quotidien des soignants lorsqu'elle accompagne pendant 5 mois sa grand-mère à l'hôpital. Début 2020, lorsqu'on parle une fois de plus des conditions difficiles des soignants, elle reprend ses idées, recueille des témoignages et écrit cette chanson. Sans se douter qu'elle allait sortir en pleine crise sanitaire, troisième référence inopinée de son texte. Disponible en single, à écouter et partager sur youtube

« Citadelle »


décembre 2019
On vous laisse apprécier ici le nouveau morceau electro de l'artiste bisontin Sorg, "Citadelle", hommage à sa ville, accompagné d'une réalisation 100% locale : morceau produit et mixé par Sorg, masterisé par Thomas Fournier, visuel réalisé par Ornella Salvi, prises drones par Jean-Philippe Putaud (Apollo77) et réalisation et montage de la vidéo par Christophe Roy (MS Studio / Mesh Photography).

Great hat persévère


novembre 2018
Après "Namantius", l’association de cinéma bisontine a poursuivi ses activités, en tournant notamment "Clair obscur", un court métrage sur Gustave Courbet lors de son retour à Ornans pour peindre son tableau "Enterrement à Ornans". Originalité du projet, il a été mené en partenariat avec l'école de musique Amuso qui joue la musique en direct lors des projections."Clair obscur" est passé par un financement participatif sur ulule.

#Quiproquo


octobre 2018
Un film d'action de 26 mn tourné à Besançon à partir d'une histoire vraie. Le 3e court métrage de Liil Serge Mbeutcha est dans son genre une réussite : scènes d'action très pros, images et montage soignés. Armé de l'enthousiasme et du dynamisme permettant de franchir les obstacles compliqués qui émaillent toute réalisation cinéma, le jeune homme est près pour se lancer dans le long. Trailer ici.
Voir tout