Difficile de trouver mieux pour commencer : Raphaël Mollier s’est lancé dans le grand bain de la musique electro le 28 avril 2023 devant 15000 personnes à l’Accor Arena de Paris. Un set mémorable pour lui dans le cadre du Fun Radio Ibiza Experience au milieu de DJ notoires. Partager l’affiche avec Alan Walker, Alok, KSHMR ou Vladimir Cauchemar peut impressionner, surtout quand on a 14 ans.
« J’étais un peu stressé se souvient le jeune jurassien.
En plus, j’ai fait l’ouverture avec un set qui commençait devant personne. C’était une belle expérience personnelle et un accomplissement pour moi. J’ai commencé à créer un réseau qui me suit ». Fun Radio l’avait sélectionné sur un concours parmi 150 candidats. Il pense avoir dû sa place à son jeune âge mais aussi aux techniques de mix complexes qu’il utilise.
Un an et demi plus tard, l’élève du lycée Jean Michel à Lons est plus que jamais lancé dans sa passion, sous le pseudo Møra. Hormis la vie lycéenne et la gym qu’il pratique à la Jurassienne, il se consacre au djing.
« En moyenne, ça doit être 1 h 30 par jour. Dès que j’ai du temps libre, je me mets sur le PC et je bosse. C’est une passion mais c’est aussi mon projet. J’y travaille en espérant peut-être vivre de ça un jour ». Cela étant, il garde la tête sur les épaules et envisage un BTS audiovisuel,
« pour avoir un bagage intéressant et faire autre chose si la musique ne marche pas ».
Cours de DJ à Poligny
Après Fun Radio, il a joué au festival de la Paille, deux fois au Lons electronic festival, il a aussi animé plusieurs soirées l’été dernier sur le parvis des Thermes à Lons, notamment avec Layflow, autre DJ lédonien. L’un de ses projets s’appelle le 39 by Møra car il tient à mettre en avant son département. Il a d’ailleurs trouvé autour de chez lui l’environnement propice à son développement. A commencer par sa famille.
« Mon père m’aide beaucoup, il me véhicule, il m’a fait un petit studio à la maison ». C’est aussi lui qui est au départ de sa vocation.
« J’avais 9 ans, il m’a montré une prestation de Martin Garrix. J’ai eu envie de faire pareil, de savoir comment il faisait et j’ai commencé à suivre des cours à Polymix, à Poligny. Ensuite, j’ai poursuivi en autodidacte, en MAO puis je suis intervenu à l’Amuserie et là je me suis dit que c’était ce que je voulais faire ». A l’Amuserie, il a également rencontré les responsables du créateur du Lons electronic festival, Tristan Reffay et Loïc Pernaudet.
« Lui aussi m’a montré d’autres techniques de mix ».
Au début, il dit avoir mis
« un peu de temps avant d’arriver à quelque chose. Après, j’ai pris le coup, j’ai arrêté les cours parce que c’était compliqué à gérer et je me suis habitué à tout faire chez moi. Je pense avoir la chance d’apprendre vite et facilement ». Aujourd’hui, il compose et les titres
Eclipse 1 et
Never ends qu’on peut entendre sur
Soundcloud sont très prometteurs.
« Mon style, c’est plutôt tech house et melodic techno. » L’écoute est un autre moyen d’apprentissage.
« Je suis tout le temps avec de la musique et j’aime comprendre comment elle est composée quel que soit le style. Quand je mets un morceau de rap, je peux essayer d’en comprendre la construction et l’utiliser ensuite ». Côté electro, il cite Fisher, Dom Dolla, John Summit.
« Je peux écouter du mainstream comme David Guetta ou DJ Snake aussi bien que des artistes pas connus ». Mais ce qui le motive reste la prestation en public.
« Ce qui me plaît, c’est d’exprimer mes idées en quelque chose de physique, passer de la tête à la réalité. J’ai toujours aimé organiser et proposer des sets ; même quand je faisais de la gym, j’emmenais mes platines. Et puis j’ai vu Tomorrowland avec des milliers de personnes rassemblées autour d’un style de musique. C’est vraiment ça que je trouve hyper intéressant ».
S.P.
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