Corentin Capelli Cointet n’a que 19 ans mais va bientôt déjà suivre la formation pour être lui-même formateur d’arbitres et de juges arbitres. Il s’est lancé dans l’arbitrage de tennis de table il y a 9 ans, en allant à chaque étape plus vite que la musique : la première fois qu’il a voulu devenir arbitre national, il n’avait que 13 ans, trop jeune pour endosser cette responsabilité. Même chose en 2019 : « J’ai passé une formation de juge arbitre (1) de niveau 2. Je l’ai réussie mais je ne pouvais pas pratiquer seul en tant que juge arbitre principal car je n’avais pas 18 ans ». L’arrivée de la majorité en 2023 lui a permis de valider tous les diplômes nationaux et c’est désormais celui d’arbitre international qu’il vise. Entretemps il s’est forgé une solide expérience lors de championnats de France ou internationaux jeunes, puis les championnats de France senior. Avec ce point d’orgue en 2024 : l’arbitrage de la finale messieurs opposant Félix à Alexis Lebrun. « Ça s'est bien passé. Ça va, ils sont plutôt sympas ! »
Prix « jeune et engagé dans le sport »
Ce parcours a valu à Corentin de recevoir le prix « jeune et engagé dans le sport », décerné e Bourgogne-Franche-Comté pour la 3e année par le comité régional olympique et sportif et Info Jeunes (2). « Je suis très content du prix. C’est une récompense aussi au niveau du tennis de table et des arbitres, car on a du mal à en trouver. »
Licencié au CC Danjoutin, il pratique lui-même à un bon niveau départemental. « J’ai commencé le tennis de table à 8 ans. Quand je jouais à Bavans, le club était en prénational mais avait besoin d’arbitres pour continuer. Au départ, c’est pour rendre service au club que j’ai voulu passer la formation. J’ai apprécié alors j’ai continué ». Désormais, il s’est pris au jeu, à l’instar de ses parents, eux-mêmes arbitres et avec qui il lui arrive de faire les déplacements sur les mêmes compétitions.
Modeste, il explique qu’il suffit de « rester attentif, être à l’écoute, avoir envie de s’améliorer. Au début, ce n’était pas toujours facile de se faire respecter, maintenant ça ne me pose plus de problème. le tennis de table n’est pas si compliqué à arbitrer et l’expérience permet d’apprendre à gérer les contestations et à discuter ».
Dans le tennis de table, comme dans beaucoup de sports, les arbitres sont simplement défrayés, pour des déplacements parfois lointains et pendant plusieurs jours. « Mais ça permet de voir des matches impressionnants et de vivre des ambiances incroyables comme celle de la finale entre les Lebrun ». Aujourd’hui apprenti en BTS mécanique automobile au lycée Germaine Tillon à Montbéliard et chez FJF automobiles à Arcey, il sait que c’est vraiment sa voie professionnelle. Côté tennis de table, il espère l’international. « J’aimerais aller aux championnats du monde. Et faire au moins une fois les Jeux olympiques, c’est le rêve de tous les arbitres ».
S.P.
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