Imaginez passer une après-midi en famille au bord d’un lac, à faire un barbecue, du paddle, du kayak ou encore à pêcher. Et ça, sans être embêté par qui que ce soit. Parce que ce lac, vous ne l’aurez que pour vous ce jour-là. C’est l’une des promesses de la plateforme
Rentalake. Lancée début 2024, elle permet à des particuliers de louer des lacs et des étangs, pour au moins une journée et jusqu’à deux mois, auprès d’autres particuliers.
A l’initiative de ce site : Hugo Gruss, qui a grandi à Belfort, et Jean-Baptiste Fariney, qui vient de Champagney, en Haute-Saône. Tous deux 27 ans. Enfants, ils se voient souvent, leurs parents étant très amis. Et quand ils se retrouvent, c’est souvent autour d’un étang, car leurs familles respectives sont propriétaires de plans d’eau.
Un concept gagnant-gagnant
Une fois adulte, ils ont l’idée de créer un équivalent d’Airbnb, mais version lacs et étangs.
« Être propriétaire d’un étang engendre beaucoup de frais : il faut entretenir le terrain, vidanger, racheter du poisson… C’est donc intéressant d’avoir un peu de rentrées d’argent », souligne Hugo Gruss. De l’autre côté, ils se disent que cela peut intéresser une multitude de clients de passer du temps au bord d’un plan d’eau, isolé du monde : des familles, des amis… Et il y a de quoi intéresser des profils variés : si certains étangs sont dépourvus d’équipement, d’autres possèdent une cabane, un gîte… De quoi passer plusieurs nuits sur place, dans des conditions plus ou moins confortables.
C’est ainsi qu’ils lancent l’entreprise Rentalake. Aujourd’hui, la plateforme recense 300 lacs et étangs partout en France. Comptez au minimum 50 euros la journée pour en réserver un. Une réservation qui peut monter à 1400 euros la journée,
« mais là, on parle d’un domaine avec trois étangs, un gîte avec 30 couchages, une salle des fêtes », développe Hugo Gruss.
« En moyenne, le panier moyen des clients qui réservent sur notre site est de 284 euros avec deux nuits sur place », complète Jean-Baptiste.
Un grand changement de vie
Le modèle économique de l’entreprise est simple : la plateforme met en relation propriétaires de points d’eau et clients et prélève une commission sur la réservation (10% du montant au propriétaire et 20% du client).
Ce projet entrepreneurial, le tandem s’y dédie à temps complet. Hugo, diplômé de la Burgundy School of Business de Dijon, a quitté fin 2023 son poste de chef de produit international chez Seb, le groupe français spécialisé dans le petit électroménager, pour s’y consacrer. Jean-Baptiste, titulaire d’une licence en gestion, a quant à lui revendu en octobre l’hôtel-restaurant qu’il avait acheté trois ans plus tôt à Ronchamp, en Haute-Saône.
Désormais, tous deux résident à Marseille. Là-bas, ils sont accompagnés par l’incubateur de start-up Marseille Innovation.
Se lancer aux États-Unis
Leur ambition ? Recenser 1000 points d’eau sur leur plateforme en 2025 et atteindre les 10 000 voyageurs sur un an. Une année durant laquelle ils souhaitent lever des fonds pour se développer et se lancer à l’étranger.
« On pense se tourner vers la Belgique en fin d’année, avant de nous développer en Europe », détaille Jean-Baptiste. Et alors qu’ils sont pour l’instant seulement aidés d’un stagiaire, ils espèrent aussi pouvoir recruter.
A l’horizon de cinq ans, le duo pense recenser plus de 5000 plans d’eau dans toute l’Europe. Et ils ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Hugo d’expliquer :
« On aspire à être présents au Canada et aux Etats-Unis, où le marché est énorme en raison des très nombreux points d’eau. »
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