février 2025

Zoé Macabey, marcheuse équilibrée

A 16 ans, la licenciée de l’ASPTT Dijon se place en espoir de la marche athlétique.
Photo Vincent Arbelet

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Ses records personnels se situent à 25’04 sur 5000 m, 14’58 sur 3000. Ce qui signifie marcher à environ 12 km/h. Mais il y a marche et marche. Alors qu’elle fait de l’athlétisme depuis l’âge de 6 ans, Zoé Macabey a adopté cette spécialité l’an dernier. Mais elle est déjà performante depuis quelque temps, avec deux places de vice-championne nationale en U14 et en U16. L’an dernier, elle enregistre une 3e place aux championnats de France été, ainsi qu’une 2e place au challenge national des ligues. « Voir que j’ai eu des bons résultats sans m’entraîner beaucoup m’a incitée à m’orienter vers cette discipline » relate la jeune dijonnaise de 16 ans. Elément plus déterminant, l’exemple de sa mère Aurélie, plusieurs fois championne de France. « J’ai commencé l’athlétisme parce que ma maman en faisait. Je l’ai toujours vue faire de la marche athlétique, donc ça a joué dans mon choix. Et il y aussi le défi de vouloir atteindre son niveau ! » Une famille de marcheuses puisqu’elle glisse que sa petite sœur « fait aussi partie des meilleures de sa catégorie ».

Démarche particulière

Mais ce sport lui plaît en lui-même, avec sa spécificité de devoir toujours être en contact avec le sol. Cela génère une discipline très technique mais aussi mentale. « J’aime bien le fait qu’il y ait des contraintes et des règles à respecter. Cela implique une technique irréprochable, une attention constante à la posture. Il y a une démarche particulière de déroulé du pied, de jambe tendue jusqu’au passage à la verticale, d’avancée du bassin. C’est la base de la discipline. Pour moi, c’est venu assez naturellement car j’ai toujours eu ma mère en exemple, mais la marche athlétique n’est pas innée. Cela demande de rester concentré jusqu’à la fin, ce qui n’est pas évident car avec la fatigue et l’effort, la technique se relâche, les petits défauts apparaissent et c’est là qu’on va se mettre à la faute. Tous ces aspects rendent la discipline complexe et passionnante ». Elle ajoute que la pratique en salle, avec une piste relevée, implique des repères différents. « Sur ce plan, on est un peu désavantagé ici, car on est dans une des seules régions où il n’y a pas de salle spécifique pour s’entraîner » regrette-t-elle.
Licenciée de l’ASPTT Dijon, elle s’entraîne 4 à 5 fois par semaine avec des séances de footing, de technique, de fractionné en marche, de renforcement musculaire. « J’aime bien aussi faire du cross quand c’est la saison ». Elle bénéficie aussi d’un entourage propice, celui du club et de sa famille. « Le principal conseil de ma mère, c’est de toujours prendre du plaisir. Elle m’accompagne beaucoup, elle m’aide dans la gestion de course. Mais j’ai surtout besoin de mon entourage sur le plan mental. Je suis de nature à stresser, à douter de moi, alors le soutien de mes parents m’aide beaucoup. Notre sport, c’est 50 % dans la tête ». Il lui arrive de croiser à l’entraînement la meilleure marcheuse régionale, Camille Moutard. « C’est un modèle. Je lui ai déjà parlé, elle est super gentille, prête à donner des conseils ». Croiser une athlète qui a terminé 25e aux derniers JO peut donner des idées. « Participer aux Jeux, ce serait un rêve. C’est le Graal d’une carrière sportive ».
Pour le moment, la jeune dijonnaise en est à allonger les distances : cette année, elle passe sur 10 000 m et en seniors, ce sera le 20 km.
Actuellement en classe de première, Zoé Macabey n’est pas encore déterminée sur son avenir. « Le défi, c’est de faire des études et en parallèle poursuivre le haut niveau le plus longtemps possible. Mais je ne veux pas travailler dans le sport. C’est ma passion, c’est pour m’échapper ». A côté de l’intensité de la marche athlétique, elle évoque deux autres activités plus posées : « J’aime beaucoup cuisiner, notamment la pâtisserie, et j’aime lire des romans ».

S.P.
Asptt Dijon
dijon.asptt.com

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