Une maison sur un vaste terrain enherbé, occupé pour moitié par une forêt et bordé d’une falaise. Le tout, avec une vue imprenable sur des prés vallonnés. Quand Morgane Pagliarulo et Aurélien Priet découvrent en août 2020 ce terrain situé à Massingy-les-Vitteaux (Côte-d’Or), ils ont un coup de cœur. Et ça tombe bien, il est à vendre.
Quelques mois plus tard, le couple en devient l’heureux propriétaire et quitte son appartement dijonnais pour y emménager. Elle a grandi à la campagne, près de Dijon. Lui, près du Creusot. Tous deux sont ravis de remettre au vert. En s’installant ici, ils ont une idée en tête : construire sur le terrain de 16 hectares des lodges confortables, mais avec un impact limité sur l’environnement. Un établissement qui s’appellera « Samo Lodges », « samo voulant dire calme et tranquille en gaulois », glisse Morgane.
Structure en bois
Pour plancher sur ce projet, Morgane quitte en décembre 2020 son poste de conseillère en formation, développement et reprise d’entreprise à la BGE, une association qui aide à la création d’entreprise. Diplômée notamment de la Burgundy School of Business, elle a toujours eu en tête d’entreprendre. Aurélien, développeur web à son compte, poursuit lui son activité de création de sites internet et d’applications mobiles. Il lui prête main forte en parallèle.
Le couple fait appel à un cabinet d’architectes pour concevoir ces hébergements atypiques. Celui-ci imagine des logements avec une structure en bois, en forme d’ailes d’oiseau qui s’élance. « Fibre de bois pour l’isolation, assainissement par phytoépuration, fournisseur d’énergie verte avec Enercoop, fondations sur pieux, revêtements extérieurs vert kaki pour s’intégrer parfaitement dans la nature et permettre de se camoufler pour observer la faune locale… » : nombre de points sont pensés pour limiter les conséquences de ces constructions sur l’environnement, comme le souligne Morgane. Chaque lodge a un nom qui s’inspire de la faune locale et de l’histoire gauloise : Singi (faucon en gaulois), Etno (oiseau), Becos (abeille).
Novembre 2023 : coup d’envoi des travaux. Un projet financé grâce aux économies du couple, un prêt bancaire, et des prêts de divers organismes. Le temps que les logements se terminent, Morgane reprend une activité professionnelle : de janvier 2023 à juin 2024, elle est chargée de développement économique et communication à la communauté de communes des Terres d’Auxois.
Si elle se consacre désormais à 100% au projet, Aurélien est toujours développeur à son compte et devrait le rester, en l’épaulant une partie du temps. « L’idée est de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, surtout quand on voit un épisode comme la pandémie de Covid », avance Morgane.
D’autres logements en projet
Ouverture prévue pour novembre. Dans ces trois logements de 25 m2 avec une large baie vitrée de six mètres de haut donnant sur la nature se trouvent un grand lit, une petite cuisine et une salle d’eau. Tarifs affichés : entre 160 et 280 euros, pour le logement qui comprend un bain nordique. La clientèle qu’ils visent ? Aussi bien des touristes étrangers de passage que des locaux en quête d’un week-end pour déconnecter.
Le couple ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Prochaine étape : construire un bâtiment semi-enterré, qui abritera une petite épicerie de produits locaux, une salle pour tenir des séminaires et un espace bien-être. « On espère faire venir des intervenants, comme des profs de yoga, de poterie… On pense aussi proposer des brunchs ouverts plus largement au public », explique Morgane. D’ici à cinq ans, ces jeunes parents ambitionnent aussi de construire trois logements supplémentaires.
Et ils n’ont pas de doute sur le fait que le territoire « méconnu » où ils ont élu domicile a du potentiel. Parmi les lieux à visiter aux environs : l’abbaye de Fontenay classée à l’Unesco, la ville de Semur-en-Auxois, le muséoparc Alésia… A moins de rester sur place, pour tout simplement profiter du grand air.
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