Flash-back. 15 et 18 février 2006, à Turin. Deux dates à marquer dans le livre d'or du haut Doubs. L'arrivée fracassante de Vincent Defrasne, après sa remontée spectaculaire dans le sprint final sur le norvégien Bjorndalen, est dans toutes les têtes et nous donne encore la chair de poule. Souvenir mémorable. Trois jours après, c'est au tour de Florence Baverel. Quatre sportifs français décrochent le bronze et l'or dans une discipline quasi-méconnue : le biathlon. Leur point commun : le haut Doubs, en plein massif jurassien.
Entre le Doubs et le biathlon, c'est une véritable histoire d'amour, une culture locale, au même titre que le Comté ou le Mont d'Or. Après cette émulation médiatique ayant suivi les Jeux olympiques, l'enjeu était véritablement de faire sortir le biathlon de son moule élitiste et confidentiel et d'en faire une activité-loisir pour tous. C'est dans ce contexte et cet objectif que le Comité départemental du tourisme (CDT) a lancé cette activité de loisir unique en France : le biathlon pour tous. "Inspiré de la discipline olympique, le biathlon pour tous combine deux sports en un : un parcours chronométré en ski de fond adapté au niveau de chacun ponctué d'une série de cinq tirs à la carabine. Chaque tir manqué est pénalisé d'un tour de piste ou d'une minute supplémentaire" explique Sylviane Dornier du CDT.
Le point d'orgue de ce projet est donc d'en faire une activité pour toute la famille, impliquant ainsi un gros travail d'adaptation du matériel au grand public, mais en conservant bien sûr tout le sérieux de la discipline, pas question de se retrouver sur un stand de tir de fête foraine! Des carabines laser ont donc été mises au point pour les enfants, garantissant ainsi une sécurité maximum : quand la cible électronique est touchée, la petite lumière verte s'illumine. Ensuite, on passe aux choses sérieuses pour les plus âgés : la carabine 22 long rifle est d'usage, à 50 m, en tir couché et dans les conditions réelles. "Toute la difficulté, mais aussi le plaisir du biathlon réside dans un savant mélange dosé de vitesse, de précision et de concentration. Car le plus rapide ne termine pas obligatoirement le premier s'il ne contrôle pas son rythme cardiaque après l'effort de la course avant d'ajuster son tir et de mettre dans le mille !" continue Sylviane Dornier. Pour que l'aspect ludique et loisir de l'activité demeure intact, les apprentis biathlètes ne se verront pas imposer la charge de la carabine. Les parcours à ski de fond sont également réduits et pour profiter de l'activité toute l'année, elle se renouvelle en toute saison à ski-roues, ski à roulettes et roller sur le site de La Seigne, aux Hôpitaux-Vieux. Pour la première du biathlon-loisir en France, on lui souhaitera bon vent, ou plutôt bonne neige…
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