septembre 2019

Musique et mémoire

Chargé de médiation culturelle à la Rodia (Besançon), Nicolas Sauvage fait partager sa passion pour les musiques actuelles. Première partie : des conférences dans toute la région. Profitez-en, c’est gratuit.
Photo Yves Petit

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Dans «Spaced cowboy», titre paru en 1971, on peut entendre l’artiste afro-américain  Sly Stone jodler. Que l’un des pionniers du style funk utilise une technique vocale venue du folklore des Alpes et transmise à la musique country a pu surprendre à l’époque. Mais, avec trois styles et trois continents réunis dans un même morceau, ce titre est symbolique de l’histoire des musiques dites actuelles. Entamée avec le grand mélange migratoire états-unien, poursuivie avec l’invention des moyens d’enregistrements et de communication puis dynamisée par les échanges culturels et commerciaux transatlantiques d’après-guerre, cette histoire se présente comme un vaste ensemble de connexions, d’influences, d’emprunts, de transmissions et de partages.
C’est ce réseau que Nicolas Sauvage explore inlassablement. Ancien disquaire, aujourd’hui  médiateur culturel à la Rodia à Besançon, il s’est lancé depuis 2011 dans une série de conférences sur le sujet. Par passion et justement dans l’idée de transmettre et partager. Il a commencé à Besançon, mais intervient désormais dans toute la région. Cette année, de nombreuses dates sont déjà prévues autour de Besançon, à Audincourt, à Dijon. «C’est souvent en lien avec une programmation, en avant-propos de concert, mais parfois c’est détaché» dit l’intéressé.

   Illustrations sonores et visuelles

Musiques actuelles, le champ est vaste : «tout sauf le classique résume-t-il. Je peux aller aussi bien vers le jazz que vers la country. Faire en sorte que ce soit le plus large possible est une volonté. C’est plaisant de changer». Il aborde cette histoire aussi bien sous l’angle d’un artiste ou d’un groupe que celui d’un courant, d’une période, d’un label. D’une conférence à l’autre, il peut passer de Madonna à Dr Dre, sans parti-pris, mais pour inscrire ces musiciens dans un contexte général. Le format : 1 h à 1 h 30, avec illustrations sonores et visuelles, «dont le choix représente la plus grosse part du boulot».
Après plusieurs centaines d’interventions, il ne semble pas dans son intention d’arrêter. «Je suis content de servir de passeur pour donner envie de découvrir - d’ailleurs, j’ai aussi découvert plein de trucs en préparant ces conférences». Surtout, il y a un public : 30 à 40 personnes en moyenne, parfois beaucoup plus, parfois beaucoup moins. Difficile d’établir une typologie. «Aujourd‘hui, je pense qu’il y a beaucoup moins de chapelles qu’auparavant, de moins en moins de gens portés sur un style. Par rapport à la fréquentation, il y a des habitués comme des occasionnels, des connaisseurs et des curieux. Il n’y a pas de règle, je suis parfois surpris, mais il y a un style avec lequel il est très difficile d’avoir une audience : le hip-hop». Les jeunes ne sont pas non plus la majorité. «Peut-être que leur manière de consommer de la musique fait qu’ils ont moins d’accroche, moins envie de voir les racines».

S.P.
Rendez-vous en octobre

Une histoire du jazz, le 1er à la médiathèque de Baumes-les-Dames.
New York State Of Mind : 40 ans de rap New Yorkais, le 17 à Besançon, médiathèque de Montrapon.
Portrait de Myriam Makeba, le 19 à la Nef, Dijon.
Fela Kuti & l’afrobeat, le 22 au Moloco, Audincourt.
Portrait de The Cure, le 30 à la médiathèque de Saint-Vit.

En savoir plus
larodia.com

facebook

A écouter
A l’occasion de cet article, une playlist proposée par Nicolas Sauvage.

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Nouvel Horizon


mars 2022
Sous l’égide de l’Adapei du Doubs, ce groupe musical se compose de personnes en situation de handicap. Créé il y a plusieurs années, il donne de multiples concerts. On peut l’encourager et le suivre sur facebook. Le groupe prépare un album qui devrait être présenté le 12 avril au Moloco à Audincourt.

Panopli pour musiciens


novembre 2021
A Besançon, le Bastion et La Rodia proposent un système d’accompagnement destiné à apporter aides et conseils aux musiciens. Panopli est accessible en ligne ici.

Radio Campus et musique


janvier 2018
Si vous cherchez le Top campus, classement mensuel des artistes les plus diffusés sur les radios Campus en France, c'est ici.

Catfish


mars 2016
Catfish, duo jurassien rock, s'active pour sortir son deuxième album "Dohyō" en octobre prochain. Pour le successeur de l'excellent "Muddy shivers", le groupe a opté pour une campagne de financement participatif via la plateforme Ulule. Contributions possibles à partir de 5 euros sur ulule.com/catfishofficiel

La grosse radio


janvier 2016
Une radio web à écouter en permanence qui en regroupe en réalité 3, puisque le site propose une radio rock, une metal et une reggae. Archivées, les émissions et les enregistrements live acoustique peuvent être réécoutées. Il est également possible de faire une recherche par artiste et de voter pour eux. Les musiciens peuvent également proposer leurs oeuvres. Enfin des jeux et des forums viennent agrémenter le site. Rendez-vous sur lagrosseradio.com
Voir tout