novembre 2000

Ouverture d'un skate park à Belfort

Depuis le 30 septembre dernier, le site du Champ-de-Mars rencontre un grand succès auprès du public.

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On compte quelques skate parks en Franche-Comté et notamment en Haute-Saône. A Belfort on en parlait et on l'espérait depuis longtemps. La mairie et l'association Nocomplyco qui est à l'origine du projet peuvent aujourd'hui se féliciter. Même s'il reste des choses à améliorer, le skate park existe et emporte l'adhésion du public. Pour dresser un premier bilan, nous avons rencontré Cyril Sabathé, rider et membre de l'association depuis sa création.

Quel est le but de votre association ?
Il est simple : assurer la promotion des sports urbains, BMX, skate, du graph mais aussi de la musique et de tout ce qui se rattache à notre état d'esprit. Notre association est unique en Franche-Comté et regroupe des membres d' autres associations comme la fédération Hiéro d'Alsace ou du CREA de Kingersheim.

Comment est né le projet du skate park à Belfort ?
Comme un peu partout, pour répondre au besoin des jeunes qui s'entraînent en utilisant le mobilier urbain en attendant une infrastructure adaptée. Cela leur vaut des amendes, cause des nuisances... alors comme il y a de plus en plus de riders, il convient de prendre leur pratique en considération et de créer des lieux.

Quel est votre premier bilan après ce trimestre ?
Il est positif mais à nuancer. Positif, car le public a immédiatement répondu présent. Par contre, le skate park se révèle trop petit face au nombre croissant des utilisateurs notamment le week-end. Nous avons également connu des problèmes de sécurité liés au comportement et au vol de matériel de la part de quelques visiteurs. Ces problèmes ont été pris en compte par la municipalité et par la police. Aujourd'hui, avec la présence d'adjoints de médiation sociale et une surveillance accrue, ces problèmes se sont largement atténués mais un encadrement renforcé nous permettrait d'évoluer plus tranquillement.

Comment envisagez-vous l'évolution du lieu ?
L'idéal sera d'avoir un lieu couvert, ce qui est compréhensible dans notre région. Avoir des pistes sèches mais aussi organiser de vrais entraînements, réguler la fréquentation... car un espace fermé est plus simple à gérer. Nous avons bon espoir car le maire de Belfort nous a indiqué qu'il attendait de faire un point de situation sur le fonctionnement du parc et sur sa fréquentation avant de poursuivre, alors comme cela marche bien...

Vos projets ?
L'organisation de meetings qui réuniraient les amateurs à l'échelon régional et des compétitions ou plutôt des «best tricks» (meilleures figures) jugées et récompensées par des riders confirmés, dans un esprit convivial loin du stress de la compétition ordinaire.

Ne pensez-vous pas que le skate est un phénomène de mode ?
Je pratique depuis 20 ans et cela existe depuis plus de 30 ans aux États-Unis, alors si c'est une mode, c'est une mode qui dure, qui a évolué avec l'urbanisme et s'est transformée en phénomène de société. Il ne faut pas oublier  que c'est une pratique sportive qui nécessite une condition physique. C'est aussi une pratique issue d'un état d'esprit plutôt cool et tolérant dont le but reste le plaisir de s'amuser et d'être ensemble.

Quel est le profil du rider ?
Je côtoie beaucoup d'amateurs dans le cadre de l'association mais aussi chez Culture Gliss à Belfort qui est le «proshop» (magasin de skate, BMX et vêtements) où je travaille. Il n'y a pas de profil type, du jeune branché au cadre quadra classiqùe, l'éventail est large mais le dénominateur commun est le même : l'amour du skate ou du vélo. Aujourd'hui, il y a aussi le roller qui draine un public important et diversifié et qui a sans doute participé au développement des infrastructures.

Et la trottinette ?
Alors là, on est dans le phénomène de mode et dans le commercial, un peu comme Halloween.
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