mai 2011

«La reconnaissance n’est pas la même pour les filles»

Florence Baverel, médaille d’or à Turin en 2006, est la marraine de l’édition 2011 du concours «femmes et sports».
Photo Laurent Cheviet

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Une médaillée d’or olympique : voilà une représentante de prestige pour porter le concours «femmes et sports». Florence Baverel, championne de biathlon, a accepté d’être la marraine de l’édition 2011. Une sportive emblématique pour ce prix qui vise à encourager la pratique mais aussi la place des femmes dans un monde très masculin. «C’est vrai que l’on ne trouve pas beaucoup de dirigeantes ni même d’entraîneurs femmes. Dans ma carrière, je n’en n’ai connu qu’une.» Que l’on pense pratiquantes, licenciées, encadrement, médiatisation, on retombe toujours sur l’idée que le sport est d’abord un monde d’hommes. Même si Florence Baverel n’a pas rencontré d’obstacle à sa pratique de la part de son entourage, elle accorde, en évoquant sa jeunesse près de Pontarlier que «les filles ne devaient pas forcément faire du sport. J’y allais pour m’amuser, mais après, il fallait quand même aider aux travaux». Et si l’olympisme est relativement égalitaire puisque chaque médaille d’or a la même valeur et la même résonance, quels que soient le sport et le sexe, les différences sont nettes au plus haut niveau. Celle qui a obtenu 9 médailles en individuel ou en équipe en championnat du monde et 14 podiums de coupe du monde est bien placée pour le savoir. «On le voit bien avec les sponsors, les hommes sont privilégiés. Pour atteindre le même niveau qu’un homme en termes d’image, une femme devra prouver beaucoup plus. Et pour les filles, l’apparence physique joue beaucoup». Apparence physique non pas de l’athlète, mais de la femme : le sport est aussi un reflet de la société. «Même pour un résultat sportif équivalent ajoute-t-elle, on sent qu’en termes de reconnaissance c’est autre chose pour les garçons. Une femme doit faire plus».
Elle a justement accepté d’être marraine de «femmes et sports» parce que le concours donne à son niveau une forme de reconnaissance. Et pour encourager les jeunes filles à la pratique. «Au départ, j’ai fait du sport par besoin de me prouver quelque chose. Et puis je me suis trouvée dans un environnement dans lequel je me sentais bien. En compétition, on apprend en accéléré à se connaître, à respecter les autres, à comprendre qu’on est tous différents. Quant à la carrière internationale, elle m’a permis de sortir de mon petit village». Autant d’arguments qui plaident pour la pratique. Oui, le sport peut être un facteur d’épanouissement, et il n’y a pas de raison pour que cela soit plus vrai pour les garçons que pour les filles.
A décharge de ce monde «masculin», Florence Baverel rappelle cependant une différence naturelle : «pour une femme qui veut des enfants, ce n’est pas évident de concilier les deux et à un moment il faut mettre entre parenthèses sa carrière ou son activité sportive».

S.P.

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