Cyril, vous venez du cinéma documentaire, pourquoi le choix d'un thème difficile pour un passage à la fiction ?
J'aurais pu choisir quelque chose de plus facile, de plus commercial, c'est vrai. Mais de par mon parcours, ma vie, de là où je viens, ça a été à mes yeux, une responsabilité et une envie farouche de croire que le cinéma doit, et peu continuer à dire des choses sur la société dans laquelle on vit. Le cinéma est un regard sur le monde, c'est un outil pour comprendre et aider à vivre. Ma responsabilité, sans prétention, c'est de faire des films comme ça, quitte à prendre le risque de faire moins d'entrées qu' "Intouchables" !
Diriez-vous que c'est un film engagé ?
C'est une manière de faire un peu de politique, oui et de remettre des choses humaines dans un art qui est aussi une industrie. C'est beau de voir une salle pleine devant «Louise Wimmer» avec sa tête, sa manière de ne pas sourire, qui ne fait rien pour venir vous charmer. Je ne vous montre pas une femme aguichante, c'est autre chose et je suis fier de ce film là pour ça aussi.
Vous allez tourner votre prochain film avec le comédien Tahar Rahim, un autre Belfortain (Césars du meilleur acteur et espoir masculin en 2010), pourquoi ce choix ? Reviendrez-vous tourner à Belfort ?
Ce sont des années d'amitié et d'échanges qui nous ont donné envie de travailler un jour ensemble. Il y a de cela près de quinze ans. Avec mon deuxième film, je veux offrir quelque chose de nouveau. Je reviendrai certainement tourner à Belfort, là où mon désir de cinéma est né, car j'aime les symboles.
Propos recueillis par Simon Daval
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