"La Maison Tellier" c'est l'histoire de 5 faux-frères musiciens (1) qui propagent leur amour des textes français au rythme des sons rock, blues et folk depuis 2004. En 2006, ils donnent naissance à leur 1er album "La Maison Tellier". 13 ans et 5 albums plus tard, la discographie s'agrandit avec "Primitifs modernes". Un 11 titres que Helmut Tellier décrypte en répondant à nos questions.
Les titres de "Primitifs modernes" et le visuel de la pochette donnent une impression de 5 dandys chics venus d'une époque ancienne pour conquérir un monde nouveau, presque parallèle. Est-ce le sens que vous vouliez véhiculer ?
Ça me convient bien. Le visuel n'a pas une interprétation monolithique, chacun peut se raconter une histoire. On existe depuis un certain temps, on a nos influences primitives et on a essayé d'expérimenter des sons moins habituels. La télévision un peu vintage donne un côté rétro futuriste. Dans une époque qui va très vite, la modernité se démode très vite. On aborde des sujets sur ce qui nous entoure, de ce point de vue l'album a une forme de modernité aussi.
Pour cet album, vous dites avoir travaillé comme une tribu, les décisions ont été prises de manière collective et en même temps c'est l'album qui correspond le plus à l'individualité de chacun.
C'est l'album qui est la meilleure photographie de ce que nous sommes en 2019. Des années d'existence, de tournées, de disques et de chansons fabriquées ensemble. Le risque c'était de tomber dans le consensus mou, or ce disque-là n'est pas comme ça. On se connaît, on a confiance, donc on peut s'autoriser un disque avec des morceaux enregistrés comme sur une scène, car il fallait une validation globale sur les arrangements de chacun, les thèmes des chansons. Ça donne une énergie plus brute et authentique sur scène.
Cette transition renvoie à l'adolescence, thème que vous abordez dans "la Horde" ?
En tant que groupe on est arrivé à un stade qui reflète l'adolescence. On a été confronté à la problématique de l'émancipation en tant que groupe à plusieurs niveaux : on a changé beaucoup de choses dans notre façon de travailler, dans notre entourage, même notre maison de disque puisqu’on en est parti. Aujourd'hui on s'occupe du choix des pochettes, des morceaux, des stratégies. Des évolutions qui nous ont forcées à prendre nos responsabilité et à s'assumer. C'est le disque de notre passage à l'âge adulte en tant que groupe.
La chanson "Ali" est un hommage au boxeur Mohamed Ali. Quelques mots sur son histoire ?
On arrive à 6 albums donc il faut renouveler les inspirations. On est parti d'un instrumental de Raoul avec qui on compose les chansons, plutôt style musique blues du désert d’Afrique. Très naturellement je me suis laissé guidé et j'ai réfléchi à mes héros personnels et Ali a ce côté universel et fascinant de beauté. C'est intéressant le parallèle entre le métier de boxeur et les métiers d'artistes, des gens mis en lumière très violemment qui peuvent tomber dans l'oubli aussi vite. C'est important d'avoir des héros, des gens qu'on admire, car ça donne envie de s 'y mettre.
Vous êtes actuellement en pleine tournée ?
L'album est sorti le 22 mars et on fait 5-6 dates. L'avantage d 'avoir conçu des morceaux très live, c'est qu'en tournée on s'occupe essentiellement de la mise en place scénographique. C'est une tournée très prometteuse car les gens n'ont pas encore eu le temps familiariser avec les morceaux, mais les réactions sont déjà très bonnes. Ou que l'on aille on aura des gens à nos concerts avec un lien fort tissé qui fait plaisir. Echo system c'est un lieu que l'on connaît bien. On y a déjà fait des actions culturelles avec l'école, la chorale.
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