Eglise désaffectée en plein centre-ville de Besançon, quasiment laissée à l'abandon, St-François-Xavier, rue du Lycée, représente une aubaine pour les élèves de la classe d'orgue du Conservatoire de région. Au milieu de tableaux délabrés et de murs demandant réfection, seul un orgue fabriqué à Courtefontaine, dans le Jura, est en bon état. Hors des heures de cours, les élèves peuvent s'y exercer à tout moment et s'il était chauffé, ce lieu offrirait des conditions de travail excellentes, s'ajoutant aux points forts de la capitale comtoise, dont un professeur indubitablement passionné. Bernard Coudurier, auteur de 15 CD dont quelques-uns ont reçu les éloges de la presse spécialisée, est venu de Montbéliard en mars 1996 pour découvrir un environnement sur lequel il ne tarit pas d'éloges : « Nous avons la chance d'avoir à Besançon un patrimoine organistique très intéressant. Il y a entre autres de très beaux instruments à la Madeleine et à St-Louis de Montrapon. Rien qu'ici, quatre associations organisent des concerts. Et dans l'ensemble, la Franche-Comté est une des régions les plus riches, avec notamment une dizaine de facteurs d'orgues. Les étrangers viennent par exemple de loin pour voir l'instrument de la Collégiale à Dole ».
Ce professeur qui se réjouit de voir les classes d'orgue pleines et l'instrument rencontrer un certain succès à l'heure actuelle, enseigne chaque année à une vingtaine d'élèves les techniques d'un instrument dont le répertoire couvre quatre siècles de musique. Dans la classe, dont les horaires sont aménagés en fonction de chacun, tous les niveaux sont admis, après entretien de motivation. « Il suffit d'avoir fait un ou deux ans de clavier - piano, orgue ou clavecin - pour s'inscrire. Les trois instruments sont complémentaires, on passe facilement de l'un à l'autre. De ce fait, pour travailler chez soi, un piano convient très bien ».
S.P.
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