Fangio l’aurochs, Chris le yak, Marco et Paulo les mouflons vous attendent, d’un pied non pas ferme mais plutôt débonnaire pour les deux premiers, turbulent pour les deux autres. Avec eux, une centaine d’individus de leurs espèces et de 8 autres : daims, rennes, cerfs, chevaux Konik Polski, chamois, chiens. Dans un enclos à part, deux bisons d’Europe sont accueillis dans le cadre d’un programme européen d’élevage et de conservation d’espèces menacées.
C’est un parc où vont les bêtes, à leur guise, dans de vastes enclos et où le public est invité à les suivre «en immersion pédestre». Le
parc polaire est basé sur un concept rare, qui permet aux visiteurs d’être plus proches et surtout aux animaux de vivre paisiblement.
«J’aurais du mal à travailler dans un zoo où les animaux tournent en cage annonce Kévin, l’un des soigneurs et guides
. Il faut que les animaux soient bien. Ici, on voit qu’ils sont heureux, ils jouent souvent».
La visite commence par l'enclos des chiens du Groenland, les premiers locataires, directement à l’origine du parc. Il y a peu de temps, ce dernier s’appelait encore parc du chien polaire.
«Au tout départ, c’était l’Odyssée blanche rappelle Gilles Malloire, créateur et directeur du lieu
. On organisait des sorties en chien de traîneau. Puis on a créé un poste pour garder les chiens en retraite et se développer en saison "hors neige". A un moment, les prestations de chiens de traîneaux se sont multipliées et l’on ne se reconnaissait plus trop dans ce qui était proposé. On a décidé de s’orienter vers un parc, avec une structure à notre image. Ce qui n’était pas facile : accueillir le public en immersion avec de la faune sauvage passe par des autorisations, des dérogations, des certificats de capacité pour chaque espèce. Cela n’a pas été simple».
Mais Gilles Malloire entend poursuivre sur une voie bien entamée. A moyen terme, il espère recevoir des chevreuils, des renards, des loups, des blaireaux et des martres.
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