Rire fait du bien, mais ce n’est pas pour autant qu’organiser un festival sur ce thème est gage de réussite. Un pari gagné par NG productions dès la première édition de Drôlement Bien l’an dernier. « Nous avons eu 12000 spectateurs en 4 jours. En termes d’audience, c’est le 2e festival de France derrière Bordeaux, qui a fait 13000, mais en 8 jours » signale Hamid Asseila, fondateur et directeur de NG productions. Et la seconde s’annonce dans la lignée, la plupart des spectacles prévus affichant complet depuis plusieurs semaines.
Si le rire rassemble et le stand-up a le vent en poupe, la volonté du festival d’être fédérateur a séduit les Bisontins. « On veut vraiment un événement populaire, qui s’adresse à toutes les populations, de toutes origines et de tous âges. On a travaillé sur une programmation pour que tout le monde puisse s’y retrouver, pour que chacun trouve forcément un artiste qu’il va aimer. Et je ne voulais pas que l’argent soit un frein ». Il y a donc Bun Hay Mean, Aymeric Lompret, Redouane Bougheraba, Laura Laune, Ahmed Sylla, D’Jal, Oldelaf & Arnaud Joyet, entre autres artistes. Il y a des spectacles et des séances de cinéma à 5 euros, de multiples animations gratuite. Outre le fait d’associer divers styles d’humour stand-up, Drôlement Bien diversifie les approches. Le festival propose donc du cinéma avec 7 comédies cultes, là encore pour tous les goûts, du familial Monstres & Cie au slacker Very Bad Trip. Et il étend le registre avec de nombreuses animations gratuites interactives, histoire de rester dans la bonne humeur : escape game, enquête urbaine, atelier dessin de presse, danse ou yoga du rire sont proposés durant tout le week-end du 20-21.
On note également deux tremplins permettant à de nouveaux comiques de s’exprimer : un plus de 25 ans et un moins de 25 en partenariat avec Ici c’est Besac. Cinq artistes de chaque catégorie ont été sélectionnés sur vidéo. « On a reçu une centaine de candidatures pour chaque tremplin, avec des gens venant de partout. » Là encore, un succès révélateur. Le rire a le vent en poupe et les réseaux sociaux n’y sont pas pour rien. « C’est sûr. Ça permet à des jeunes de se lancer facilement, avec des outils de montage et d’habillage vidéo accessibles. Mais il y a une différence entre réseaux sociaux et scène. Réussir dans l’un n’implique pas de réussir dans l’autre et vice-versa. » Drôlement Bien donne l’occasion a 10 d’entre eux de se tester dans la réalité, face au public.
S.P.
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