Un directeur parti prématurément dans des conditions compliquées, Célie Pauthe nommée (forcément) tardivement : pas évident de construire une saison dans ces conditions. «Deux créations et une coproduction était déjà engagées. Pour le reste, il a fallu aller vite» confirme Vincent Adelus qui a assuré la direction par intérim (en photo ci-dessus). Le début de saison commencé avec un spectacle en slovène surtitré («Maudit soit le traître à sa patrie»), poursuivi avec «le Petit poucet» puis une transposition théâtrale des «Shadoks» est plutôt osé. Mais le fait que la plaquette de présentation soit déjà presque épuisée est un signe encourageant, confirmé par les premières représentations. «Il y a une bonne réponse du public note Vincent Adelus. Nous avons plus d’abonnements individuels. Pour «Maudit soit le traître à sa patrie», on s’est rendu compte que les jeunes ont apprécié alors que nos spectateurs habitués étaient plutôt déroutés par un théâtre surprenant, vif, qui secoue. En parallèle, on a organisé une conférence à propos des génocides et on a été étonné de recevoir 83 personnes». Cette conférence inaugurait les rendez-vous «Un pas de côté», lancés pour prendre du recul sur des sujets en lien avec la programmation. «Il y a notamment 2 thématiques qui ressortent à travers 2 spectacles de l’année : les contes et la peur d’une part, l’argent et le commerce de l’autre. Pour les soirées «Un pas de côté», nous faisons venir une grande personnalité qui connaît bien la thématique». Au total, 5 rendez-vous de ce type sont prévus dans l’année. Ils sont gratuits.
Autre fil conducteur de l’année, 5 spectacles proposés en commun avec la Scène nationale de Besançon dont un cycle avec Joël Pommerat, «un des grands auteurs demandés d’aujourd’hui». Ce dernier a par exemple écrit un «Cendrillon» en remontant aux origines. Il proposera également une création («la Grande et fabuleuse histoire du commerce») et une mise en scène («Une année sans été»). Le rapprochement avec la Scène nationale n’est pas le seul. Le CDN tisse des partenariats avec la Ville de Besançon (pour «Emergences»), la Rodia, le centre régional du livre («les Petites fugues») ou l’Institut des beaux-arts. Un théâtre ouvert, qui fait même participer les spectateurs : pour la création «Rose is a rose is a rose is a rose», prévue en janvier, Philippe Lanton donne l’occasion à une dizaine de personne par représentation de monter sur scène en tant que figurants (1).
S.P.
(1) Aucune compétence ni profil réclamés, pour participer, il suffit de contacter Amandine Polet au CDN, 03 81 88 55 11
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