Tantôt batteur perfomeur, dans le duo
Fills Monkey, tantôt auteur compositeur interprète sous le nom de Célestin, il troque un instant les baguettes pour les mots. Sans langue de bois. Avec humour et dérision. Célestin, c'est un premier EP de 5 titres,
le Monde est sourd, suivi d’un premier album,
Poussière de luxe, et d’un second à paraître au printemps, dont quelques singles déjà en écoute «
Que votre année soit bonne » et «
Hommage au clitoris ».
« J'utilise ma langue maternelle, le français, pour parler de mes chagrins d'amour, de mes coups de gueule politiques, de mes réactions féministes, des émotions que je ressens, de la vie que j’essaye d’exprimer avec mes mélodies, mes arrangements et ma sensibilité musicale. »
Parcours
Mes premiers accords de guitare étaient vers 14-15 ans, pour essayer de reproduire les musiques que j’écoutais et séduire les filles que je trouvais jolies, sans grand succès (rires). J’ai arrêté l’école assez jeune sans trouver ma place dans le système scolaire. J’ai travaillé la batterie entre 17 et 20 ans pour gagner ma vie. Je suis rentré dans JMPZ (electro rock metal), groupe mâconnais qui tournait beaucoup. En 2006 et en parallèle j’ai monté Fills Monkey. Vers 2010 j'ai intégré une école de jazz CMDL à Paris et en même temps avec Yann Coste, mon collègue des Fills on a tenté notre chance à Paris. On a rencontré notre premier producteur Claude François Junior, on a commencé à faire des salles à Paris et en province. Des salles de plus en plus grandes, de gros festivals comme Juste pour rire au Québec, Marrakech du rire au Maroc, le Paléo festival en Suisse et des télévisions comme « Le plus grand cabaret », « Quotidien », des premières parties de Patrick Bruel, Christophe Maé, qui nous permettaient de montrer ce que l'on faisait au grand public. J'ai toujours réussi à en vivre, mais par contre j'ai toujours travaillé d’arrache-pied. J’ai adoré et j’adore ce mode de vie : être sur scène, partir en tournée, rencontrer des gens et partager des liens.
De la Saône-et-Loire à Paris
C'est un peu un cliché, mais je n'ai pas l'impression que l'on n'aurait pas pu réussir en restant en province. J’étais basé à Mâcon pendant mes dix premières années professionnelles et ça se passait très bien, on tournait dans toute la France et on s'exportait dans d'autres pays. Paris, est un accélérateur.
Autoproduction
On est dans une époque qui n'est pas facile pour les musiciens, la crise la rend encore plus difficile mais on a à disposition un tas de cartes que l'on n'avait pas avant. En tant qu'artiste autoproduit et « auto-tout » je pense que l’on peut aujourd’hui écrire, composer, filmer, monter et promouvoir sa musique, c’est accessible.
Mâcon le 20 novembre
Une date très importante pour moi car je suis mâconnais. La cave à Musique m'a accompagné depuis le tout début et les portes sont restées ouvertes. C’est une soirée carte blanche à Célestin, en association avec Radio Aléo qui fête ses 25 ans, pour inviter amis, musiciens et famille. Avec d'autres dates comme le théâtre de Cluny le 29 janvier dont je suis fier car j'y ai passé toute mon adolescence.
Conseils pour devenir musicien
Fonce, crois en toi et en la vie mais fais aussi des sacrifices. Je crois en la vertu du travail de la répétition, de l'échec pour se relever et être plus fort. Je fais des ateliers ou des master class et mon discours est d'encourager les gens.
Recueilli par Mona Bouneb
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