«C’est une première pour nous et la première initiative de ce genre en Franche-Comté. D’autres chorales rock ont déjà vu le jour à Colmar ou Dijon» fait remarquer Sandrine Dupuy, la directrice de la Poudrière de Belfort. Depuis octobre 2013, une cinquantaine de chanteuses et chanteurs (du Territoire de Belfort, du Pays de Montbéliard et quelques-uns de Haute-Saône et du Haut-Rhin) se retrouvent une fois par mois pour faire trembler les murs de la salle de concert, située en contrebas du Lion de Belfort.
«Le répertoire est "rock" au sens large du terme, puisque certains morceaux de Led Zeppelin, Radiohead ou des Rita Mitsouko (mais aussi the Offspring, Massive Attack, Depeche Mode …) sont presque devenus des "classiques"» s’exclame Sandrine. La directrice de la Poudrière avoue avoir pensé «
depuis longtemps à ce projet de chorale» sans jamais avoir pu le faire aboutir, faute d’avoir rencontré le bon chef de chœur.
«Il était finalement sous notre nez, puisque Romain (Billard), s'il habite Dijon, est quelqu'un avec qui nous collaborons depuis longtemps» poursuit-elle. Du côté des participants, on se réjouit également de la concrétisation de ce projet qui prête à la convivialité, aux rencontres, sans pour autant en éclipser le cœur : la pratique du chant.
«C’est agréable «physiquement» de passer du temps à chanter, ça donne de l’énergie, confie Luc, l’un des rares hommes (ils sont 15 % seulement).
J’ai toujours voulu m’améliorer mais sans vouloir, par timidité, chanter seul. L’intérêt d’une chorale est de pouvoir s’entraîner à chanter en ayant l’assurance que le résultat ressemblera à quelque chose grâce au chef de chœur».
Fin mai, les choristes ont participé au projet collectif théâtral
Roméo et Juliette 3000, initié par le Granit. Ils se produiront ensuite au
Fimu de Belfort le 8 juin à 14 h 30, scène de l’Arsenal. Que ce soit par le rock, le rap, l’electro et cette fois donc, le chant, la Poudrière accentue
«l’encouragement à la pratique amateur».
«En musiques actuelles, la transmission orale a toujours tenu une place fondamentale et la musique peut s'appréhender de façon ludique, sans forcément passer par un apprentissage classique » complète Sandrine. L’occasion aussi de rappeler avec ce projet intergénérationnel « que les musiques actuelles peuvent concerner toutes les tranches d’âges».
S.D.
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