Ils l’appellent le CAVE ou le cube. Un espace de « réalité virtuelle » avec lunettes 3D stéréoscopiques et joysticks. Via un logiciel « magasin virtuel », il permet aux élèves d’inspecter un commerce, de mettre en rayon, de réceptionner une commande, d’organiser une animation, de préparer une commande, de réaliser un inventaire, etc. De son côté, le formateur peut filmer, visionner en groupe, évaluer. « C’est un outil à la fois performant et ludique estime Christine Dechambenoit, professeure de communication, vente et marketing au CFA de la Haute-Saône. Les jeunes apprécient. C’est une autre manière d’aborder les cours ».
Le CFA de la Haute-Saône est le premier à s’être doté d’un tel outil. Une manière de s’adapter aux pratiques des élèves mais surtout aux évolutions technologiques. Un moyen supplémentaire et complémentaire à la boulangerie pédagogique dans laquelle les élèves peuvent aussi mettre en pratique les apprentissages dans un lieu reproduisant un environnement de travail.
Les métiers du commerce et de la vente sont très impactés par l’évolution technologique. Les formateurs s’y adaptent pour que les élèves soient rapidement opérationnels. « Le numérique, les réseaux sociaux, la vente en ligne forment un nouvel environnement auquel les vendeurs doivent s’adapter. Et donc les employeurs cherchent de plus en plus des profils associant de plus en plus le commercial et le technologique. D’où l’importance des BTS technico-commerciaux qui donnent cette double compétence ».
A Vesoul, le CFA de la Haute-Saône propose un BTS techniques de commercialisation, qui deviendra à la prochaine rentrée BTS conseil et commercialisation de solutions techniques. Parallèlement à ces évolutions, les qualités requises demeurent. « Il faut avoir le sens relationnel, apprécier le contact, être souriant. Il faut de la patience et de la curiosité dans le bons sens du terme pour s’intéresser à l’autre, à la concurrence, aux techniques, à l’évolution du marché. Il faut avoir envie de connaître techniquement les produits qu’on vend. Surtout, il faut du dynamisme et de la motivation ».
La filière est ouverte en terme de diplômes (à partir du CAP jusqu’au master) comme de profils. « On a des jeunes qui viennent de filières diverses, des bacs pro, des bacs techno, des bacs généraux. Cette année, nous avons un jeune qui a une formation technique et qui est venu pour avoir la compétence commerciale. Cela donne des classes avec une mixité intéressante pour l’échange et l’entraide ».
Il peut y avoir des inquiétudes liées à la pandémie. Sans préjuger de l’avenir, Christine Dechambenoit assure que ces métiers « continuent à bien se porter. Nos élèves trouvent du travail. Certains poursuivent en licence pro mais les autres sont souvent embauchés dans leur entreprise d’apprentissage. Ce diplôme est pas mal demandé ».
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