En cette rentrée, Culture action lance un cycle de formations pour les bénévoles du secteur culturel. Trois temps autour de l’organisation d’un événement, de la communication et enfin de l’administration dans le spectacle vivant (1). Des formations proposées avec le soutien de la DRJSCS (Jeunesse, Sports et Cohésion sociale). Les deux organismes sont d’accord pour pointer un réel besoin. «Nous montons ces formations en priorité en direction de bénévoles, même s’il y a quelques places pour des salariés. Nous rencontrons beaucoup de monde au cours de nos actions, ce qui nous permet de connaître les tendances et les besoins résume Marie-Hélène Basset, codirectrice de la structure. Deux des sessions concernent les réglementations, les responsabilités. Beaucoup de présidents d’association ne se rendent pas compte des obligations, de ce que l’on peut faire ou non, de ce qu’il faut anticiper».
Un constat renforcé par l’idée que ce n’est pas la partie la plus plaisante ni celle qui attire le plus. Celui qui veut organiser un festival de musique a légitimement en tête la partie émergée de l’iceberg, l’événement lui-même. Mais tout ce qu’il y a autour doit être su et s’apprend. «C’est vrai que c’est un milieu qui n’est pas forcément réceptif aux aspects administratifs alors que c’est vraiment nécessaire. Il y a également beaucoup de bouche à oreille. Il faut s’informer mais pas seulement en lisant des textes ou en écoutant untel ou untel. Il faut aussi reconnaître que les artistes ou les responsables d’associations qui sont dans le secteur en amateurs ne connaissent pas bien son fonctionnement. Or il vaut mieux prévenir que guérir et pour cela savoir tout ce qu’il faut anticiper».
Ces nouvelles formations viennent enrichir un travail entamé depuis 15 ans par Culture action, aussi bien en direction des amateurs que des professionnels. Il prend la forme d’un accueil individuel, d’ateliers (2), de formations ou encore de petits déjeuners d’échanges (3) et, depuis l’an dernier, de journées d’action regroupées la même semaine (la prochaine aura lieu en janvier).
Un travail d’information, de conseil ou d’accompagnement en direction de tous les publics culturels, ceux des arts vivants comme ceux des arts graphiques, plastiques et visuels dont les problématiques sont un peu différentes. «Culture action a été créé pour répondre au besoin d’interlocuteur du milieu culturel en matière de structuration d’activité (gestion, social, fiscal, administratif)» résume le dossier de présentation de l’association. Son expertise est reconnue, y compris par ceux qui la soutiennent et ne manquent pas d’y faire appel à l’occasion : Drac (direction régionale des Affaires culturelles), Conseil régional, Conseil départemental du Doubs, Grand Besançon. Depuis 2000, la structure a accompagné 2100 acteurs et octroyé 290 journées de formation. Elle gère les données sociales de plus de 80 organismes culturels. Une situation qui pourrait encore monter en charge avec le rapprochement avec la Bourgogne. «Ce rapprochement représente une véritable opportunité d’ouverture à un territoire souvent méconnu par les acteurs du secteur culturel, aussi bien franc-comtois que bourguignon».
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