Laurent Chassot et Caroline Millet proposent du tourisme culturel et du tourisme œnologique. Leur profession : guides-conférenciers. Une activité méconnue, peu pratiquée (ils se comptent sur les doigts d’une main dans la région), mais qu’ils développent petit à petit, sous le nom des « Guides pas sages ». L’avantage de leur statut indépendant est de leur permettre de s’adapter à la demande. « On propose de restituer une ville, un musée, un vignoble dans sa globalité, mais en fonction du public ». Cet été, durant la première quinzaine de juillet, ils vont par exemple mettre en place un parcours à Arbois autour du Moyen-Âge, de la cuisine et du vignoble, avec dégustations. Une idée de parcours urbain qui sera peut-être dupliquée dans d’autres villes.
Leur clientèle peut aussi bien être un groupe de touristes qu’une entreprise en séminaire. Elle est constituée à parité de Francs-Comtois et d’étrangers. Ils peuvent proposer une journée clé en main ou répondre à une demande précise, dans leur zone d’action, la Bourgogne et la Franche-Comté. Ils ont une prédilection pour le patrimoine du XVe siècle ou l’histoire du vin, mais leurs diplômes complémentaires leur permet de viser large : Laurent a une maîtrise en histoire de l’art, récemment complétée par un DU « pratique de la dégustation par la connaissance des terroirs » passé à l’Université de Bourgogne. Caroline a fait l’Ecole du Louvre puis passé une licence pro « métiers de l’exposition et technologies de l’information » à Besançon. Cette polyvalence est un atout dans un domaine difficile, où les mois de janvier à mars sont quasiment sans activité. Leur parcours en témoigne, se faire un nom demande de la patience : ils ont commencé en autoentrepreneurs, il y a 4 ans, « pour tester l’activité » puis ils sont passés entrepreneurs salariés au sein de la coopérative d’activités Coopilote. « En 2011, on sentait un certain potentiel et une hausse d’activité qui s’est confirmée en 2012 et 2013. Actuellement, la pérennité de l’activité n’est pas acquise, mais avec Coopilote, on n’est pas seuls. On est conseillés, aidés pour les papiers ou la comptabilité, on est dans un réseau. Même si on est indépendants pour développer notre clientèle, c’est un cadre intéressant pour démarrer une activité ».
S.P.
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