Nicolas Marconnet, alias «Dudy» le reconnait volontiers : «me promouvoir, ce n’est pas vraiment mon truc, je préfère quand ce sont des personnes extérieures qui s’en occupent». Issu de l’univers du scratch, il décompose, arrange et mixe en direct des morceaux de différentes affluence. Ces «créations sur des inspirations», il avoue avoir beaucoup plus de moments pour les travailler depuis qu’il a rejoint DP Production, en septembre 2014. «C’est un gain de temps de folie, je ne m’occupe plus des démarches administratives, des relances de mail, etc.», confie le jeune seloncourtois.
«Nous mettons nos compétences, nos connaissances et notre réseau au profit des groupes que nous suivons (1). A eux ensuite de faire le nécessaire pour que cela serve. Nous ne rentrons pas en compte dans la ligne artistique», explique Jérémy Durand qui est à l’origine de la création de DP Production 2011. A l’époque membre d’un groupe de rock appelé The Chaumelo, le «D» s’était associé au «P» (Prevot Julien) pour faire naître cette association.
«Elle était dédiée à notre groupe et nous participions à des petits évènements locaux», se souvient-t-il. Après l’arrêt du groupe, Jérémy s’est recentré autour du booking, du management et a obtenu les licences 2 et 3 d’entrepreneur du spectacle qui a permis de «rendre plus professionnelle la démarche». «C’était une envie, mais aussi un constat en local, beaucoup de groupes avaient besoin de cet accompagnement», souligne-t-il. Des groupes comme Scramejt, Les Travailleurs de l’Ombre ont bénéficié de ce soutien.
Chez DP, «on aime tous les styles, du hip-hop à l’électro pur, sauf la chanson française et le metal». En 2014, le label s’est même lancé dans la production d’album (celui du groupe 58 Shots sorti en avril 2015). «Nous restons dans la démarche amateur mais avec une vision à 360 degrés du milieu», fait remarquer le président. Cette année, le label a franchi une étape supplémentaire en intégrant une chargée de production, qui travaille, entre autres, sur les aspects de promotion médias, «autant pour DP Production que pour les groupes».
La visibilité, c’est aujourd’hui le maître mot pour percer. «Un groupe qui n’en a pas, aura de grandes difficultés pour trouver un café concert ou une salle», constate Jérémy Durand. Dès lors, selon ce dernier, pas de difficultés particulières pour ensuite ‘’exister ‘’. «De la place en local, il y en a pour tous les groupes, il faut juste savoir se la faire».
Simon Daval
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.