En 2013, lorsqu’il ouvrait ses portes avenue Fontaine-Argent, l’E-bar pouvait faire figure d’Ovni dans le paysage local et même national. Deuxième établissement du genre en France à l’époque, il proposait un concept nouveau : la mise à disposition de deux ordinateurs de jeux pour les clients du bar. Mais dans le monde du numérique, tout va très vite. « Aujourd’hui nous sommes une cinquantaine en France. Il y en a dans toutes les villes. Nous sommes les stades du e-sport » explique Romain, l’un des quatre cogérants.
Dans ce domaine, attention aux clichés. L’e-sport consiste à participer à des compétitions de jeux vidéo et non pas uniquement de jeux de sport. Autre cliché à oublier, l’e-sport n’est pas l’apanage de l’adolescent boutonneux cloitré derrière son ordinateur jour et nuit. Si le profil type du e-sportif est plutôt un jeune homme entre 15 et 34 ans, la clientèle du bar est plus éclectique « Nous avons des personnes âgées du quartier qui viennent prendre leur petit café, des jeunes geeks, des trentenaires qui viennent manger un burger et faire une partie entre potes, des parents qui boivent un verre en surveillant les enfants » explique Romain.
Pour satisfaire et fidéliser cette clientèle, le bar propose maintenant plusieurs espaces ; une « arène » de dix ordinateurs pour les gamers qui veulent s’affronter, un espace console « comme dans son salon » et une terrasse pour les barbecues en été. « L’e-sport est en train de grandir de façon exponentielle grâce notamment au streaming qui permet de regarder les compétitions en live. On va résolument vers quelque chose de plus grand. » Une croissance qui devrait être favorable à Romain et ses associés qui travaillent actuellement sur un projet d’ouverture dans la région et sur la création d’une licence de marque (concept proche de la franchise) pour embarquer d’autres passionnés dans leur aventure.
Katia Mairey
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