C'est le sixième site le plus visité de Franche-Comté. Un lieu qui tient du patrimoine à la fois historique, industriel et touristique de la région. Fondée en 1475, la plus ancienne verrerie d'art de France est encore en activité. Sous les yeux des visiteurs, quelques maîtres-verriers travaillent encore selon le savoir-faire millénaire du verre soufflé bouche. Précision du geste, connaissance expérimentée de la matière, exécution rigoureuse, gestes déterminés : le public assiste en direct à la transformation de la matière en fusion en objet artistique par l'intermédiaire d'artisans détenteurs d'un savoir rare, “même si aujourd'hui on est passés de la verrerie 100 % à la main à 85 % de mécanique” selon Antoine Giraud, président de La Rochère. Parmi les évolutions récentes, le remplacement d'un four à fuel lourd par un four à fusion électrique : “nous sommes “verts” dans les deux sens du mot !”. L'entreprise propose deux types de production : la cristallerie (art de la table, bijoux, lampes…), celle qui attire les visiteurs qui peuvent acheter directement au magasin d'exposition-vente. Et les matériaux de la construction (carreaux, pavés, briques, tuiles…) qui représentent actuellement 55 % du chiffre d'affaires.
Comme tout le monde, La Rochère a subi les effets de la crise avec une baisse du CA d'environ 15 %. “En ce qui concerne les arts de la table, on s'est maintenus en France, mais chuté aux Etats-Unis et au Japon. L'effondrement dans la construction a eu également ses effets”. Néanmoins, l'entreprise peut compter sur sa notoriété qui lui fait vendre à l'export jusqu'en Australie. “Et on a été prévenus par un de nos clients que certains de nos modèles sont copiés en Chine”. Cette notoriété et sa portée touristique (80 000 visiteurs par an) explique aussi que la verrerie garde l'activité manuelle, “même si aujourd'hui elle a vocation a être faite par des artisans”.
S.P.
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