Pour découvrir qui se trouve derrière les initiales EOTD, nous avons rendez-vous à la scène de musiques actuelles d’Audincourt. Quelques heures avant la Noizegate, LA soirée electro de l’Aire urbaine, c’est l’effervescence. Alors que des méduses flottent dans les airs (l’univers est toujours soigné dans les soirées EOTD), artistes et techniciens se pressent pour effectuer leurs balances. La bande d’Eye Of The Dead ne donne pas beaucoup d’interviews. Pas besoin. Cette petite dizaine de trentenaires passionnés sait communiquer pour remplir les salles et les bars de la région. Un bon bouche-à-oreille, de la promotion de leurs événements sur les réseaux sociaux et l’association indépendante fait son bonhomme de chemin depuis déjà 11 ans. Le public est même de plus en plus nombreux.
Cette bande de potes, fan de metal et de l’esthétique des films d’horreur, se connaît depuis longtemps.
«Quand on a lancé EOTD, si tu ne voulais pas aller en boîte de nuit, il n’y avait pas grand-chose pour sortir, se rappellent les quatre membres fondateurs.
On a toujours voulu combler un manque, être acteurs». Dans les petits bars du coin, "l’asso" a programmé et accompagné des petits groupes locaux de metal, death, hardcore.
Du metal à l’electro
Aujourd’hui, les "métalleux" ont un peu vieilli et ont ouvert petit à petit leur "crew" à d’autres membres (des potes, toujours !) et à d’autres esthétiques. Ils ont pris le virage de l’electro, au bon moment.
«C’est vrai qu’aujourd’hui l’entité Noizegate a pris le pas sur le reste, confient-ils,
on a toujours une volonté de programmer du metal, mais actuellement, le public est moins présent sur ce style musical». Il est aussi plus difficile qu’auparavant de "toucher" ces artistes dont les cachets ont bien augmenté et qui jouent plus régulièrement en Suisse, en Allemagne…
Pas de quoi pour autant saper le moral des troupes.
«Le leitmotiv de l’asso est toujours resté le même : on programme uniquement des groupes que l’on aime, il faut que l’équipe soit unanime sur l’envie de les faire jouer». La "marque" Noizegate a pris de l’essor et s’est même diversifiée avec le "Noizegate Klub" (à l’Axone de Montbéliard et à l’Antonnoir de Besançon). Chaque été, il y a désormais le "Noizegate Krew" où Antoine et Damien, deux DJs de EOTD, animent des sets de rap, house, techno dans l’ambiance lounge des plages de Brognard et du Malsaucy.
Avec le succès de leurs soirées (une trentaine d’événements organisés en deux ans !), la facilité pourrait être de programmer des têtes d’affiche et de faire grimper le prix des places.
«On veut toujours proposer des soirées gratuites ou à des prix abordables. On sait d’où l’on vient, on a toujours galéré pour se payer des concerts, alors on tient à ce que ce soit accessible à tout le monde», explique le groupe. Pourtant, la dernière Noizegate en date, n’a pas fait le plein de spectateurs.
«Les lives étaient très bons, les meilleurs qu’on ait eus». Alors pour quelle raison ?
«Une programmation un peu plus pointue que d’habitude». Mais qu’importe, EOTD le revendique :
«on veut inviter notre public à la découverte».
Simon Daval -
simondaval.fr
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