Conférence de presse de début de saison, le 5 septembre. Le président de l'ESBM explique la poursuite d'un projet sportif misant sur le centre de formation. Une obligation mais aussi confortée par "une génération de jeunes ayant un potentiel".
Quelle est l’ambition du club cette saison ?
On a une moyenne d’âge extrêmement basse, avec un collectif ProD2 composé à 50 % de jeunes issus du centre de formation. C’est assez exceptionnel. La jeunesse n’est pas une excuse mais cela inclut forcément un manque d’expérience. Cela dit, ces responsabilités, ils les ont voulues, on leur a donné, à eux de les saisir. Et on ira au bout avec eux, même si c’est compliqué car il y a des équipes qui ont 2 ou 3 fois nos moyens.
Avez-vous fixé un objectif ?
L’équipe a beaucoup de potentiel mais on ne sait pas comment vont réagir certains à ce nouveau costume qu’ils enfilent. Je ne sais pas dans quel secteur on va naviguer alors je n’envisage rien de plus que d’assurer le maintien le plus vite possible. Ce qui n’empêche pas l’ambition, car les jeunes ont une grosse marge de progression. Et je ne vois pas comment ça peut être pire que les 6 derniers mois de la saison dernière.
On a pointé les secteurs difficiles et effectué un recrutement pour avoir un meilleur rendement. On a essayé de construire une colonne vertébrale solide avec des joueurs comme Sylvain Rognon ou Romain Scotto qui doivent endosser un costume large. En gardant à l’esprit qu’à 24 ans, Romain est le 3e plus vieux de l’équipe !
En tout cas, hormis 3 ou 4 grosses équipes avec lesquelles il est compliqué de rivaliser pendant la durée d’un championnat, on ne s’interdit rien. Et pas de battre ces grosses équipes sur un match. Il faut qu’on n’ait peur de personne.
Cette politique est-elle une contrainte ou un choix ?
C’est un choix motivé par le contexte, notamment économique. Il y a 3 ans, on a décidé d’investir sur la formation, ce qui signifie à terme donner un maximum d’emplois à des jeunes passés par chez nous.
Peut-être que sportivement on prend un risque, mais il faut savoir assumer ses choix. Et d’un autre côté, un jeune qui vient chez nous peut vraiment se dire qu’il aura une chance. On est comme une entreprise : on prend des apprentis pour en faire des ouvriers spécialisés ou des cadres.
Et pour l’instant, ce choix reste-t-il pertinent, notamment par rapport à la dernière saison ?
On le maintient et on repart sur un projet de 2 ou 3 ans car on a une génération de jeunes ayant un certain potentiel. Si on n’avait pas fait ce choix, certains ne seraient plus chez nous. On parle de joueurs qui font partie intégrante de l’effectif alors qu’ils sont de 1995 (1). L’an dernier, la première partie a correspondu à nos attentes. Ensuite, cela a été plutôt négatif. Il y a peut-être un passage qu’on a mal négocié, c’est la prolongation de certains contrats. Mais c’est délicat, on ne sait jamais si on commence trop tôt ou trop tard. Je répète qu’on repart sur un projet à 2 ou 3 ans, avec Christophe Viennet qui endosse de nouvelles responsabilités puisqu’il devient manager général. L’équipe a un potentiel mais il faut lui laisser un peu de temps. On fera le point à la fin des matches aller.
L’ESBM, c’est aussi 400 licenciés et 21 autres équipes de 8 ans à seniors. Vous insistez beaucoup sur cet aspect.
L’équipe première est la partie visible de l’iceberg ententiste. Dans les autres sections, le travail de fond commence également à porter ses fruits. Nous sommes un club sportif mais nous sommes également une association, ce qui est très important dans la philosophie et la politique du club. On vit au cœur de notre ville par d’autres événements que les matches du vendredi soir : il y a nos 400 licenciés, des interventions dans les quartiers où nos salariés et joueurs vont à la rencontre des petits Bisontins (« Ton quartier s’hand-ball »), le « broc-hand », vide-greniers sur le parking du palais des sports qui participe à l’animation de notre quartier de Montrapon. Et la fédération française a distingué l’ESBM du label or pour son école de handball et son école d’arbitrage. Vincent Magnier et Alexandre Bailly sifflent cette année en Nationale 1 et ProD2 ; Pierre Vauchez et Titouan Picard apparaissent sur la liste «jeunes internationaux» et sont susceptibles d’arbitrer en compétition internationale. Tout cela est important pour nous. Le club poursuit son développement.
(1) Dans l’effectif ProD2 qui démarre la saison, Jean André, Antoine Gros, Théo Laguillaumie ont 19 ou 20 ans. Seuls Ilija Kommenovic et Sylvain Rognon ont plus de 30 ans. Tous les autres ont moins de 25 ans.
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