On ne définira pas mieux la musique des Fre3 Bastards qu’en utilisant le titre de leur album paru le mois dernier :
Loud heavy rock for all. Sur leur bandcamp, on entend 9 titres à l’énergie réjouissante. Directs, puissants, efficaces. Le rock dont la recette a fait ses preuves depuis 5 décennies ; toujours viable, toujours jeune. Le groupe a commencé sur ces bases en 2014.
« On s’est rencontrés par un ami commun et ça a collé dès la première répétition. On avait en tête la même démarche : une musique qui va droit au but, sans se prendre la tête » raconte Greg, le batteur. Le trio affiche la petite quarantaine. Greg vient de Dasle, Jo, guitariste chanteur, est d’Epinal, Mick, bassiste, de Lure. Camp de base, Belfort et les studios de la Poudrière/Rockhatry,
« structures qui soutiennent vraiment bien la scène locale ».
Reprenons l’écoute : 3 premiers envois le feu aux trousses puis le tempo ralentit mais garde l’épaisseur de son marqué seventies rugissantes jusqu’au plus sombre « Forget about your dreams », mené par une basse lancinante.
« On écoute tous styles de musique, de manière assez hétéroclite mais on a nos influences comme Motörhead, Clutch, Foo Fighters cite Greg.
Pour cet album, on a enregistré le plus possible en live, en analogique pour avoir un son brut, pas retraité, le plus naturel possible. On est vraiment satisfait du résultat, il correspond à ce qu’on voulait ».
Un résultat obtenu en enregistrant au studio White bat à Alkirch avec le producteur de Last Train. Sur « Forget about your dreams », Victor Sbrovazzo, fondateur du heavy bluesy Dirty Deep est venu placer une partie d’harmonica.
« On essaie de travailler avec des gens qui ont la même démarche que nous ». Il en ressort une certaine homogénéité. Leur logo, toujours dans l’esprit rock, a été dessiné par le graphiste Christin Georgel.
« On lui a donné le thème de base, à savoir que le groupe est 3 personnes mais une entité et il nous a livré ce que l’on voit sur la pochette, là encore très en accord avec une imagerie rock ». Même chose pour le clip de
« Friends » confié au réalisateur Jean-Philippe Putaud-Michalski.
« La Poudrière a mis une salle à notre disposition, on a tourné en un jour et demi et il nous a fait un truc impeccable ». Visiblement, le groupe aime agir vite et bien.
« On n’a pas de méthode unique pour composer. Chacun apporte sa pierre. On peut partir d’un texte comme d’un riff et chacun bosse là-dessus, c’est collaboratif. Mais les textes, c’est principalement Jo. Il est bilingue anglais alors ça ne lui pose pas de problème. Pour nous l’anglais est une évidence parce que notre manière de voir le rock colle mieux avec la langue anglaise, qu’on a toujours écouté de la musique anglo-saxonne et qu’il est difficile de faire sonner le français dans le rock. »
A leur actif, les Fre3 Bastards ont deux EP et des concerts dans tout le grand Est mais aussi en Allemagne et en Suisse., avec des premières parties d’Earthless ou Tyler Bryant ou même des Infidèles. Ils n’attendent que l’après-confinement pour continuer à faire partager leur énergie.
« On devrait faire un concert release à Rockhatry quand on pourra. Notre envie, c’est de tourner, promouvoir notre musique, développer la partie scénique ». En attendant : bandcamp.
S.P.
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