Un premier album "Pourvu" couronné de succès. Plus de 115 000 exemplaires écoulés. 168 dates de concert. La belle aventure de Gauvain Sers se poursuit avec un deuxième album
Les Oubliés, sorti en mars dernier et déjà certifié disque de platine. Suivi d’une réédition parue en novembre dans laquelle on retrouve le nouveau titre
"Y'a plus de saisons".
Bravo pour ce parcours, qu'est-ce que ça te fait de vivre tout cela à 30 ans ?
Je suis super content ! Et surtout de l'accueil qu'a reçu ce nouvel album, tant par les gens que par la critique parce que l'on a beaucoup parlé de ce 2e album en disant qu'il serait un virage important après le succès du premier. Ce qui me rassure c'est de voir les salles pleines et les gens qui ont toujours envie d'écouter les histoires et de partager les chansons ensemble, c'est très touchant.
Dans "Les Oubliés", tu es le porte-parole en textes, en musique et en vidéos des minorités, des invisibles : les oubliés de la désertification, les victimes du harcèlement, ou encore les migrants. Tu t’inspires des témoignages, des reportages, de la vie des gens de tous les jours. Te souviens-tu de la première cause pour laquelle tu t'es investi ?
La défense justement de la chanson française car c'est défendre l'amour des mots, des chansons qui font partie de notre culture, de notre patrimoine et qui sont mis à mal parfois, qui sont plus rares dans les médias. C'est le genre de chanson qui m'a donné envie d'écrire, j'ai envie de perpétuer et défendre cela. Je suis très content de voir qu'aujourd'hui il y a encore un public pour cette chanson-là, qui n'hésite pas à prendre parti de temps en temps pour des causes plus sociales. Les oubliés c'est aussi plein de choses qui me touchent dans la vraie vie et que je me sens légitime de porter.
Pour les 25 ans de carrière du groupe Tryo, tu chantes avec eux sur le titre "Pas Pareil". Tu partages des valeurs communes avec les fervents défenseurs de "L’hymne de nos campagnes" ?
Oui on partage des valeurs humaines déjà, c'est devenu des amis, des grands frères dans ce milieu. J'écoutais ce groupe ado, j'ai l'impression de les connaître depuis toujours. Ils sont ouverts aux autres, curieux de découvrir d'autres artistes. Ce sont eux les premiers à m'avoir donné la chance de partir en tournée en faisant des premières parties. On partage l'amour des chansons, la sensibilité écologique, l'amour de la planète, des humains... et une envie de combattre les injustices.
Tu as également partagé la chanson "Mon rameau" avec Clio, artiste bisontine. Comment s'est faite votre rencontre ?
On se connaît depuis pas mal d'années, on est arrivés à Paris au même moment, on a fréquenté les mêmes lieux. On a tout de suite accroché, j'adore son écriture, sa plume, sa façon de raconter, de faire des mini-métrages avec beaucoup de tendresse. Un jour on a écrit une chanson par le biais d'un concert qu'on allait faire ensemble pour un magazine qui s'appelle Hexagone et la chanson a été très fluide, on a mélangé ce que l'on avait écrit chacun et ça a donné cette chanson pour laquelle j'ai une tendresse particulière. Comme pour Aldebert qui est du coin et que j'aime beaucoup.
Tu es un artiste proche de ton public, sur scène, après la scène, hors scène. C’est un lieu direct pour recueillir des témoignages, des retours. Qu'est-ce que le public te renvoie ?
Souvent il me remercie de parler d'eux, de mettre en lumière des gens qui se sentent délaissés, dans l’ombre, mal considérés. Et il me dit aussi souvent d'essayer de ne pas changer.
Recueilli par Mona Bouneb
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