Generic se présente dans une composition rarement vue dans le rock, associant batterie (Sylvain), basse (Fred) et chant (les 2). Sur leur myspace, les influences citées vont de Trans-Am à Black Sabbath en passant par Brassens, Alan Parson et Johnny Cash. Au-delà de la plaisanterie, on retient un son puissant et lourd évoquant le hardcore US côté chant, Sonic Youth, Motörhead et le postrock côté musique. Il faut dire que le duo est né d’un autre groupe franc-comtois aux ambiances proches, Second Rate, déjà sélectionné au Printemps de Bourges. Avec Generic, Sylvain et Fred réalisent un beau doublé. Présentation au sortir de leur prestation le 22 avril dernier à Bourges.
Comment s’est passé le concert ?
Sylvain : Je vais faire une grande réponse : plutôt bien. C’était sympa, avec du monde, on a donné l’essentiel. Mais on connaissait déjà Bourges : rien n’y est laissé au hasard, c’est très pro dans la production, le timing, la mise en place. Pas de surprise de ce côté.
Comment est né Generic ?
On vient de Second Rate. Déjà à l’époque du groupe, on réfléchissait à une forme nouvelle de duo basse-batterie avec Fred. Il a vu le jour il y a plus de 4 ans mais on a pris notre temps pour mettre en place le concept, le peaufiner. On a sorti un premier album fin 2007 sur Kicking records.
Après Bourges, vous prévoyez de tourner, de sortir un nouveau CD ?
On a quelques morceaux en route pour un prochain album mais ce n’est pas encore très avancé : il faut trouver le financement, savoir avec qui on le fait… On a plusieurs dates prévues dont le Kicking festival en juin à Besançon et d’autres à concrétiser, à l’étranger notamment.
Est-ce plus difficile à deux ?
Non, au contraire, il y a plus de souplesse - mais on est trois en réalité, puisqu’on tourne avec notre sonorisateur, Cyril. Dans notre fonctionnement, il n’y a aucune frustration. Cela peut paraître compliqué de se limiter à ce concept basse-batterie avec le risque de tourner en rond, mais pour l’instant ça se passe bien. Dans la culture rock, la guitare semble indispensable. Notre objectif est de nous éloigner de ça, avec des morceaux construits différemment, sans se limiter, sans se calibrer. Du coup, on est plus libres. Pour continuer à exister, on a compris qu’il fallait un peu oublier d’où on venait.
Et du point de vue de l’entente ?
C’est carrément plus facile. On se connaît bien, on n’a aucun tabou l’un envers l’autre et on travaille de façon égalitaire. Si l’un propose quelque chose qui ne plaît pas à l’autre ou si ça n’inspire rien, on jette. Mais en général, c’est radical, quand on essaie de mettre en place quelque chose, on sait rapidement si cela va fonctionner ou non.
Recueilli par S.P.
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