On ne le sait pas beaucoup, mais plus d’une centaine d’entreprises franc-comtoises travaillent pour l’aéronautique, un domaine aux réelles perspectives de développement. Selon l’ARD (1), «la Franche-Comté jouit de savoir-faire d’excellence reconnus et indispensables à ce secteur d’activité : le temps-fréquence, la micro-mécanique ou encore les composites».
Le monde de l’industrie est vaste et ses pans parfois méconnus. Avec près d’un salarié sur quatre y travaillant, la Franche-Comté est l’une des premières régions industrielles de France. Elle fournit l’aéronautique, mais que dire de ses spécialités comme les microtechniques, la plasturgie ou l’agroalimentaire ? Aussi étonnant que cela paraisse actuellement, de nombreuses entreprises sont en recherche de main d’œuvre et de personnel qualifié. Même si la crise érode la solidité du secteur, certaines formations souffrent encore d’un manque de candidats alors qu’elles assurent des emplois à la sortie ! Il en va de la maintenance, de la productique ou de la chaudronnerie.
Le Pôle formation des industries technologiques (qui regroupe tous les acteurs du réseau emploi-formation de la région) est bien placé pour le savoir : les CFAI, établissements formant des apprentis pour l’industrie à tous les niveaux (du CAP à l’ingénieur), font chaque année face au même problème, un manque récurrent de candidats.
Début septembre 2014, les CFA recensaient un volume de 250 postes non pourvus.
«C’est un peu moins que les années précédentes en raison de la crise, mais il y a encore de quoi satisfaire de nombreux jeunes» note Philippe Labouche au CFAI de Besançon. Il précise les spécialités : la production (usinage, outillage) en général, les BTS ATI (assistance technique d’ingénieur) ou RO (réalisation d’outillage), le bac pro microtechniques, le BTS conception de produits industriels ou encore, pour le Nord Franche-Comté, le BTS maintenance industrielle.
Des postes avec lesquels les jeunes reçoivent une formation concrète, adaptée à l’entreprise et bien souvent la garantie de trouver un emploi à la sortie. Un apprenti sérieux peut facilement tabler sur un CDI dans un avenir proche. Au CFAI de Besançon, on situe le taux d’insertion professionnelle à la sortie à 90 %. Mais il faut faire vite car la période d’inscription est en ce moment, avec une date limite fixée le 15 octobre.
(1) Agence régionale de développement de Franche-Comté
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