Les effrayants duels d'épée du Moyen Age sont devenus au fur et à mesure des années un sport à part entière où la haine et les blessures ne restent qu'un souvenir historique. «On a mis une petite boule en plastique au bout de l'arme pour protéger les sportifs. Maintenant l'escrime n'est plus du tout un sport dangereux», explique Mickael Legros, entraîneur au Besançon Racing Club Escrime. Toutefois, ce qui reste de l'esprit ancien est ce désir défoulant de combattre et vaincre l'adversaire. En gardant toujours l'élégance et la politesse. «Dans tous les sports de lutte, il est très important de conserver les salutations et les règles de courtoisie pour ne pas perdre le respect à l'autre», affirme à son tour Gilles Terryn, moniteur municipal à Besançon. L'escrime, sport qui met en équilibre tactique et concentration intellectuelle avec l'effort physique, compte une longue tradition en France. Cela explique qu'il soit le sport qui lui a rapporté le plus de médailles olympiques, avec 99 médailles gagnées en cent ans de participation. Le nombre élevé de champions attire des nouveaux pratiquants : «Les enfants viennent avec l'idée de se convertir eux aussi en champions», signale Micicael Legros. Toutefois, il se plaint du fait que même si l'on a des grands succès, le sport est très peu médiatisé, passe très mal à la télé ou dans les journaux. Les médias n'aident pas trop à faire connaître l'activité. «Il n'y a donc d'autre moyen de le faire découvrir que d'amener les gens à essayer», affirme l'entraîneur du BRC. En conséquence, le club met l'accent sur l'organisation de cours en partenariat avec les écoles et essaie d'attirer les adolescents et les jeunes par le biais de la carte Avantages Jeunes.
M.R.
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