Véritable "religion" à part entière au même titre que le " futbol", la capoeira est un des aspects les plus fascinants de la culture brésilienne. Roberto Martins, étudiant en Staps à Besançon, fraîchement débarqué du Brésil, a mis en place au sein de l'association Tempo une session de cours de Capoeira pour tous les adultes et jeunes adultes désireux de découvrir cette discipline, mue aujourd'hui en véritable courant de pensée. Créée au 17e siècle, "la discipline a été apportée par les différentes cultures africaines sur le territoire du Brésil durant trois cents années d'esclavage" explique Roberto Martins. Venus d'Afrique avec leurs danses traditionnelles, leurs rythmes, leurs fêtes et leurs chants, les esclaves ont créé cet art martial déguisé en danse. "La discipline a longtemps été interdite et réprimée car on pouvait y voir une préparation au combat. Elle fut ensuite autorisée par le gouvernement brésilien en 1940" continue le capoeiriste. Elle est alors reconnue pour sa valeur culturelle, éducative et artistique. "Les premières académies ont vu le jour à Bahia sous l'influence des grands maîtres capoeiristes tels que Mestre Bimba et Mestre Pastinha, aujourd'hui toujours présents spirituellement. La discipline développe la force, l'agilité, la souplesse, l'expression artistique et également l'ouverture d'esprit sur une culture différente" dixit l'étudiant. Le rituel incontournable de la danse est la "roda". La roda est à la capoeira ce que le dojo est au judo. Chacun des participants forme une ronde, tous ayant un rôle à tenir. À l'intérieur du cercle, c'est la danse, la lutte, le jeu avec tout le panel des coups et ruses que les capoeiristes ont pu expérimenter. Autour de la ronde, les musiciens ouvrent le jeu aux rythmes des instruments traditionnels, le "pandeiro" et le "berimbau", accompagnés de chants. À la fin, il ne s'agit pas de perdre ou de gagner, c'est avant tout un jeu. Il n'y a pas de coup puisque le principe est de ne pas se toucher et de rester fluide les uns par rapport aux autres.
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