C'est incontestable, la mode est au basket. Raison de ce succès : les exploits, très médiatiques, de la «dream team» américaine aux JO de Barcelone en 1992. Aujourd'hui ce sont plus de 4 300 Francs-comtois qui font rebondir régulièrement la balle orange en rêvant d'imiter Magic Johnson, Michaël Jordan et autres. Mais faire participer tous ces nouveaux joueurs n'a pas été sans poser de nombreux problèmes structurels. D'autant que les jeunes, gavés d'images spectaculaires par la télé, exigent une formation technique très poussée. Sans attendre ce nouvel engouement, la ligue régionale avait heureusement mis en place de solides structures, à l'image du Centre d'entraînement régional de haut niveau (Cern) installé à Besançon voilà sept ans. Ce centre permet aux plus doués de s'entraîner tous les soirs tout en suivant une scolarité normale. Le Cern, tout nouvellement reconnu par l'Éducation nationale, deviendra l'an prochain, une section académique. Aux efforts de la ligue s'est adjointe la politique des municipalités qui ont su saisir au bond cette nouvelle mode et répondre à l'attente des jeunes citoyens en installant des paniers dans la plupart des quartiers.
Une telle initiative, aux vertus préventives et sociales évidentes, a permis de développer ce qu'on appelle le «street ball» ou le basket de rue. On y joue seul ou à plusieurs en adaptant ses propres règles. Le succès immédiat de cette nouvelle pratique a amené la fédération à organiser elle-même des tournois opposant des équipes issues des quartiers par le biais de match «3 contre 3 avec un seul panier».
Mais attention aux mirages, le basket demeure un sport très technique qui s'enseigne avant tout dans les clubs. C'est ce que semble avoir compris les basketteurs francs-comtois puisque l'augmentation du nombre des licenciés est supérieure à la moyenne nationale. Tout comme l'élévation constante du niveau régional : pas moins de 6 équipes sont dorénavant au niveau du championnat de France avec bien sûr les "pros" du Besançon Basket Club (BBC) comme figure emblématique. Juste récompense de ces performances, l'équipe de France devrait prochainement venir jouer un match de qualification de coupe d'Europe à Besançon.
Cédric Charlier
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