A l’entraînement, après chaque exercice, tous les joueurs se tapent dans les mains les uns les autres. Moins pour se féliciter qu’en signe de bonne ambiance. «Le fair-play est une des valeurs du floorball» annonce Sébastien Dubois, président du Club unihockey bisontin et membre du comité de direction de la fédération française. Pour les joueurs, c’est aussi l’occasion de souffler. Les exercices vont vite, très vite. En compétition, c’est encore plus intense. «Au haut niveau, un joueur va rester 30 à 40 secondes sur le terrain, les changements sont constants. C’est un sport rapide, avec énormément d’allers-retours. L’endurance et l’explosivité sont primordiales. Cependant au niveau loisirs, c’est accessible à n’importe qui, d’autant que l’équipement n’est pas très onéreux».
Le floorball est voisin du hockey, mais se pratique en baskets, avec une balle en plastique creuse, une crosse adaptée et sans contact. Seul le gardien a des protections semblables à celle du hockey sur glace. Les rencontres durent 3x20 mn avec des équipes de 6 joueurs dont le gardien. «C’est vrai qu’il y a beaucoup de points communs avec le hockey estime Virgile Bouvier, coach du club et ancien hockeyeur. Pas mal de phases de jeu se ressemblent. Mais c’est moins violent».
Un sport neuf en France où l’on compte 1500 licenciés. En 2004, le premier championnat de France a regroupé 4 équipes. Aujourd’hui, il existe des clubs dans une quarantaine de villes dont Besançon, Vesoul et Mulhouse. «Avec une centaine de licenciés, nous sommes un des plus gros clubs français» se réjouit Sébastien Dubois. Les Dragons, surnom du CUB, comptent deux équipes seniors et des sections de jeunes à partir de 5 ans. Une équipe féminine est en cours de création, elle recrute des joueuses pour la rentrée. Côté hommes, les Dragons viennent de boucler deux exercices spectaculaires : champions de D2 l’an dernier, finalistes de D1 cette saison, battus par l’IFK Paris le 28 mai dernier.
Ce n’est pas un hasard si le nom du meilleur club français évoque la Suède. «Ce sport vient de là-bas et ce sont des Suédois de l’ambassade qui l’on fait connaître en France en jouant à Paris. C’est très populaire là-bas mais aussi en Finlande, en Suisse et en République tchèque, des pays où l’on peut voir des matches à 25000 spectateurs».
S.P.
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