Tout a commencé avec des soucis ! Enfin, non… Au préalable, les étudiants ont planté des pois-chiches, des oignons, du houblon, de la vigne et délimité une parcelle maraîchère où poursuivre le travail. Il faut respecter le cycle de la nature. C’est même le point-clef de cet atelier au jardin qui a été imaginé à la suite de la journée nationale du développement durable dans les établissements supérieurs. «Lors de la pratique, j’ai constaté que les étudiants se demandaient à quelle profondeur planter les graines. Je me suis dit qu’il fallait repartir depuis le début : qu’un projet de jardin était indispensable dans un cursus de formation universitaire, ne serait-ce que pour un accomplissement intellectuel», explique Pauline Gillard, intervenante et responsable pédagogique des jardins suspendus de l’école d’art Gérard Jacot.
Enjeux esthétiques
et développement durable
L’intérêt est double pour ces étudiants en arts plastiques, visuels et graphiques. «Cela les amène à considérer le vivant comme une matière artistique à part entière», poursuit-elle. Le projet s’ouvre en effet sur des enjeux esthétiques, tels que l’étude des couleurs, des formes, des volumes, l’intégration dans l’environnement. Il devient ainsi le terreau d’une réflexion beaucoup plus large. Suspendu aux fortifications militaires de Vauban sur une surface de 1200 m², le jardin de l’école d’art fait en effet partie intégrante de la ville, de son histoire et de son développement. «On saisit l’opportunité de cette situation urbaine pour sensibiliser aux enjeux environnementaux, interroger notre rapport à l’alimentation, à la nature, à l’agriculture.» Aux étudiants, ensuite, d’en prendre de la graine.
Pauline Moiret-Brasier
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