Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’Aseb, plus important club de roller de la région avec 120 licenciés, manque quelque peu de jeunes. “Le club peut accueillir les enfants dès 5 ans. De l’autre côté, on a des adhérents de plus de 65 ans. Mais la majorité de nos licenciés a autour de 40 ans ! Aussi recherchons-nous des jeunes qui ont envie de faire de la compétition” relate Frédéric Mourey, le responsable de la communication et du sponsoring. Le club compte pourtant deux coureurs dans les 20 premiers nationaux, participe pour la première fois à la coupe de France, s’inscrit à quelques courses de coupe de monde et à des compétitions en Suisse, “très relevées, car là-bas, ils ont 15 ans d’avance sur le roller français”.
La compétition ? Des courses de 25 à 50 km, ou des courses en circuit fermé de 1,6 à 3,5 km, “plus spectaculaires”. Mais, et même si l’on entend parler d’une éventuelle compétition olympique pour 2012, le roller demeure d’abord pratique de loisir. Et si les jeunes le plébiscitent, c’est plutôt hors club, de façon libre, dans la rue et sur les skate parcs. Or l’Aseb propose aussi du loisir, avec des randonnées encadrées tous les vendredis, de 20 h 30 à 22 h 30. Et des cours les lundis, jeudis et, pour les enfants, le mercredi. Assez recommandés d’ailleurs, car si le roller s’apprend facilement seul, connaître les bons gestes passe par des conseils avisés. “Les gens qui apprennent seuls peuvent facilement adopter de mauvaises positions qui occasionnent des douleurs. L’initiation en club permet une réelle approche technique, donne plus d’assurance et d’aisance. En 3 ou 4 mois, on peut passer de débutant à confirmé. Et ce n’est pas un détail, on insiste sur le casque qui est l’équipement indispensable. Chez nous, il n’y a personne sans casque. Ce devrait être le premier réflexe, or je vois énormément d’enfants faire du roller au bord du Doubs sans en porter !”
Sport convivial, comme en témoigne les pratiques de week-end en famille ou en amoureux, le roller n’est pas sexiste. “En rando loisir, nos adhérents se partagent à 50 - 50 entre filles et garçons note Frédéric Mourey. Mais en compétition, on manque de filles”. Un appel du pied à celles qui se sentiraient l’envie de suivre l’exemple de la Belfortaine Séverine Thomas, championne du monde de descente en roller et 7 fois championne de France de slalom.
S.P.
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