«Les trois années que les élèves passent ici doivent leur permettre de comprendre que la pratique sportive doit rester une pratique à vie, même avec un boulot à temps plein. C'est un équilibre à vie» explique Florian Panier, professeur d’EPS au lycée Toussaint Louverture et responsable de la section ski nordique.
Florian Panier sait bien de quoi il retourne. Il a lui-même intégré la section sportive du ski nordique du lycée Xavier Marmier de Pontarlier, en tant qu’élève. Puis, enseignant, il s’est investi dans celle du lycée Toussaint Louverture depuis 2012. «Tout date de cette période» se remémore-t-il. Il pratique toujours ce sport.
A raison de trois demi-journées d’entraînement par semaine, au minimum, plus de la musculation le soir, les 17 élèves de la section pratiquent le ski nordique intensément. Certains atteignent le haut niveau. Un élève de Florian Panier a ainsi intégré l’équipe de France. Mais le travail du professeur est d'abord de les préparer au diplôme d’état de moniteur.
Dans cette section sportive, tous niveaux scolaires, et surtout, différentes branches professionnelles, se retrouvent autour d’un même projet. «J’ai des élèves en CAP charpentier, d’autres en bac pro menuisier ou maintenance industrielle», se réjouit l’enseignant.
La section est ouverte à tout le monde, pas uniquement aux skieurs. Ceux issus du VTT ou de la course à pied peuvent intégrer la section. Un certain niveau physique est néanmoins demandé afin que le groupe ait le niveau le plus homogène possible. Aucune élimination directe pour autant, l’élève est à l’essai pendant le premier trimestre.
Suivre un parcours professionnalisant, favorise la pratique du ski nordique après le diplôme. «Trois élèves de l’année dernière ont obtenu, de leur maître de stage, un mi-temps annualisé. Ils peuvent profiter de la saison hivernale» raconte Florian Panier.
Revenir aux sources du ski nordique est également un des mantras du professeur. L’année dernière, ses élèves de la section sont partis 10 jours en randonnée nordique en Norvège. Voyage financé en partie par leurs actions. «C’est leur voyage, rendu possible grâce à leur travail, aux partenariats qu’ils ont noués, note Florian Panier. Leur responsabilité.»
Laurine Personeni
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.