Biathlon
Quentin Fillon-Maillet s’est imposé comme le leader français du biathlon depuis la retraite de Martin Fourcade et visera, pour ses deuxièmes JO après Pyeongchang 2018, une première médaille d’or olympique, qui manque à son palmarès déjà fourni. Pour toucher le graal, il lui faudra quand même battre ses principaux adversaires, à commencer par le Français Emilien Jacquelin, mais aussi le Suédois Samuelsson et les frères Boe, et éviter une ennemie menaçant de frapper sournoisement à tout moment : la Covid !
« Il n’y a pas spécialement de peur. Je fais attention à la maison, et sur place en Chine, les chances d’être positif seront quasi nulles tellement il y aura de contrôles » affirmait QFM y a quelques jours lors d’un point presse. A 29 ans, il survole le classement de la Coupe du monde cette saison avec 135 points d’avance sur son dauphin, des bonnes jambes et une expérience qui lui permet d’aborder sereinement une compétition aussi médiatisée. Bref, les planètes semblent alignées pour imaginer le voir succéder à Fabrice Guy (combiné nordique, Albertville 1992), Vincent Defrasne (biathlon, Turin 2006), Florence Baverel (biathlon, Turin 2006), Jason Lamy-Chappuis (combiné nordique, Vancouver 2010) et Anaïs Bescond (biathlon relais mixte, Pyeongchang 2018).
Il y un peu plus d’un an, en décembre 2020 (
cf article paru dans notre numéro 308), le Champagnolais, toujours en réflexion pour améliorer ses performances, nous expliquait qu’il expérimentait un nouveau canon, soignait l’approche mentale et travaillait son point faible, la carabine, pour pouvoir se bagarrer à chaque fois pour la victoire.
« Car c’est le bon moment, un an avant les Jeux olympiques » avait-il ajouté. Ce mois-ci, c’est le bon moment pour gagner.
A vos postes :
Quentin aura plusieurs occasions de taper dans le mille au cours de la quinzaine olympique. Voici les courses auxquelles il pourrait participer.
- Samedi 5 février, relais mixte
- Mardi 8 février, individuel
- Samedi 12 février, sprint
- Dimanche 13 février, poursuite
- Mardi 15 février, relais hommes
- Vendredi 18 février, mass start
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Anaïs Bescond est, de tous les engagés régionaux pour ces JO, la seule à avoir connu l’ivresse d’un titre olympique. En 2018 à Pyeongchang, la Morberande avait même ajouté deux breloques en bronze à sa médaille d’or obtenue en relais mixte. Une olympiade plus tard, elle semble toujours compétitive, alors qu’elle s’interrogeait en évoquant son avenir au sortir de ses exploits coréens.
« Ces médailles sont un peu un aboutissement. Mais je n’ai rien décidé pour la suite, je ne ferme pas la porte même si les prochains Jeux olympiques, à Pékin, sont loin. Quatre ans, c’est long... » Finalement, ce n’est pas si long que cela : Anaïs figure, à 31 ans, toujours dans le top 10 de la Coupe du monde. De quoi lui laisser pas mal d’espoir.
A l
ire aussi : son interview après son triplé il y a 4 ans.
A vos postes :
- Lundi 7 février, individuel
- Vendredi 11 février, sprint
- Dimanche 13 février, poursuite femme
- Mercredi 16 février, relais femmes
- Vendredi 18 février, mass start
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Short-track
Tifany Huot-Marchand, 27 ans, a effectué ses débuts internationaux il y a bientôt 10 ans et a accumulé depuis pas mal de titres et de médailles aux « Europe » et aux « Monde ». Originaire de Nans, dans le Doubs (
« un village magnifique » affirme-t-elle sans aucun chauvinisme…), elle a deux rêves : décrocher une médaille olympique et devenir professeur des écoles.
« Cela fait quatre ans que je me prépare pour ces JO » assure la jeune athlète, qui accumule le maximum d’atouts de son côté, à raison de trente-cinq heures par semaine consacrées à son sport, en comptant les séances sur la glace, la musculation, les sorties en vélo et les soins. Toujours licenciée à l’
ASM Vitesse Belfort, comme depuis ses débuts sur les patins, elle s’est entraînée dur dans le cadre idéal de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) et misera sur son côté « badass » pour obtenir des résultats dans toutes les courses où elle est engagée.
« Tout est dans la tête. Je n’ai pas l’air, mais j’ai un sacré grain de folie ! » Le relais mixte fait cette année son apparition aux JO.
« J’ai hâte ! Et puis je me suis qualifiée sur toutes les distances individuelles (NDLR : 500 m, 1000 m, 1500 m), donc ça me donne plusieurs opportunités de montrer ce dont je suis capable. » Depuis son arrivée sur place, Tifany, focalisée sur les entraînements, respecte à la lettre les mesures sanitaires ultra présentes, avec test chaque jour. Elle s’est autorisée quelques parties de rugby
« avec notre fabuleux kiné Bruno Chatain ». Il sera temps, plus tard, de songer à son futur, puisque la licence staps parcours éducation et motricité est déjà en poche.
A lire aussi : ses réactions après les JO de 2018
A vos postes :
- Samedi 5 février, relais mixte
- Lundi 7 février, individuel 500 m
- Mercredi 9 février, individuel 1000 m (séries)
- Mercredi 16 février, individuel 1500 m
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Saut à skis
Joséphine Pagnier, pas encore 20 ans, est licenciée au
Risoux Club Chaux-Neuve. Elle a marqué son premier point en coupe du monde A le 15 décembre 2018, à domicile, à Prémanon, s’affirmant comme une solide espoir du saut à skis français. Elle n’avait que 16 ans et avait déjà émigré à Moutiers (73) pour intégrer une section sportive lui permettant de bénéficier d’un emploi du temps aménagé, pour s’entraîner mieux. Depuis, Joséphine a participé à quelques épreuves de combiné nordique. A son palmarès figurent deux médailles en saut à skis, une d’argent en individuel et une de bronze sur l’épreuve par équipes mixtes aux Jeux olympiques de la jeunesse d'hiver 2020, toujours à domicile. Il s’agira cette fois de performer à 8 500 kilomètres de la maison. Même si Joséphine a poursuivi sa progression depuis les JO de la jeunesse, la participation aux JO est déjà un rêve qui se concrétise : en saut, l'actuelle 11e du classement international est avec Julia Clair l'une des deux seules représentantes françaises, aucun homme n'étant qualifié. Elle est là pour découvrir et fait figure d'outsider.
A lire aussi : notre article de 2019
A vos postes :
Samedi 5 février, individuel
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Combiné nordique
En combiné, l'équipe de France est constituée aux 4/5es de Francs-Comtois !
Laurent Muhlethaler (24 ans, Prémanon) connaîtra à Pékin sa première vraie expérience olympique, après avoir découvert le contexte il y a quatre ans à Pyeongchang, sans prendre part aux épreuves. Auréolé de deux médailles mondiales chez les juniors, il tentera de bien figurer lors de ces JO et de confirmer ses bons résultats aux mondiaux 2021 à Oberstdorf (12e en petit tremplin et 9e en grand tremplin).
Les jeunes
Edgar Vallet (21 ans,
CSR Pontarlier),
Gaël Blondeau (21 ans,
Ski Club du Mont Noir) et
Mattéo Baud (19 ans,
Olympique Mont d’Or) possèdent un vécu commun. Ensemble, ils ont été vice-champions du monde juniors, en 2020 à Oberwiesenthal (Allemagne) et débarquent sur leurs premiers JO pour poursuivre leur apprentissage du haut niveau. Gaël a remporté également une médaille de bronze lors de ces mondiaux juniors en individuel. Mattéo, le petit dernier, est le fils de Fréderic Baud, engagé lors des JO 2002 à Salt Lake City et désormais entraîneur au sein de l'équipe de France. Il compte lui aussi une autre médaille d’argent à son palmarès, remporté en individuel lors des mondiaux juniors de Lathi (2021).
Lire aussi : notre article sur Mattéo Baud au moment des JO de la jeunesse
A vos postes :
- Mercredi 9 février, tremplin normal individuel et 10 km ski
- Mardi 15 février, grand tremplin individuel et 10 km ski
- Jeudi 17 février, grand tremplin par équipes et 4x5 km ski
Christophe Bidal
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