Acid party : soirées improvisées en squat après la fermeture des clubs en Angleterre à la fin des années 80. C’est l’origine des raves. Musique de prédilection, l’acid house, dominée par des sonorités aiguës. Rien à voir avec la drogue donc.
Ambient : musique portée sur l’atmosphère avec un côté planant. Le BPM est notoirement ralenti.
BPM : battement par minute, unité de mesure des rythmes electro qui définit le tempo d’un morceau. De moins de 80 pour l’ambient à 220 pour le speedcore. Cela dit, l’extratone dépasse les 1000 BPM et va bien au-delà.
Camtar : fourgons ou camions vaguement aménagés dans lesquels se déplacent les ravers ou teufeurs.
Chill-out : espace de repos sur une rave/free party/Zat.
Courants : Techno, ambient, hardcore, drum and bass, house, jungle, trance, big beat, breakbeat, dubstep, gabber, hardtek, speedcore… pas facile de s’y retrouver tant les sous-genres sont nombreux, proches et plus ou moins mêlés. Comme le dit le DJ Bisontin Pandhak,
«il y a sans arrêt de nouveaux sous-styles et sous-sous-styles». Pour compliquer, certains intitulés (hardcore, big beat, dub) correspondent à des styles d’autres univers musicaux.
DIY : do it yourself, fais-le toi-même. Le mot d’ordre des organisateurs de free parties.
DJ : basiquement c’est celui qui passe les disques lors d’une soirée. De manière plus élaborée, notamment dans le mouvement techno, il remixe, mixe les rythmes et les sons, les superpose et créé des enchaînements. Certains composent également leurs propres morceaux.
Ecstasy : principale drogue longtemps associée au mouvement techno et plus particulièrement aux raves. Cette molécule synthétisée dans les années 70 provoque de sérieux effets secondaires dont l’hyperthermie. Les débuts du mouvement ont été marqués de nombreuses polémiques à ce sujet, certaines provoquées par des patrons de discothèque lancés dans un discours de protection de la jeunesse (et pas du tout, selon eux, de protection d'un marché lucratif. Bien entendu.).
Electro : la musique techno est musicalement née de l’electro, dont l’histoire a démarré un demi-siècle avant. Le premier track serait "Music of the spheres", créé en 1938 par Johanna Magdalena Beyer, alors que d'autres citent plutôt "Oraison" d’Olivier Messiaen. Après JM Beyer, les femmes ont d'ailluers joué un rôle plus important qu’on pourrait le croire, comme on peut l’entendre sur cette compilation réunissant 50 artistes féminines :
nerdgirls.
Free party : fête libre pas toujours légale dont le prix d’accès ou contribution est fixée par le participant. Le mot free indique liberté et non gratuité.
Hardcore : musique techno industrielle ultrarapide.
House : le nom vient du Warehouse de Chicago, boîte où des disc-jockeys ont commencé à mêler disco, funk et jazz à des sons électroniques, au début des années 80.
Krautrock : la musique "choucroute" sert à désigner le rock allemand des années 70. Majoritairement orientée sur les sons électroniques, elle est l’une des principales sources musicales citées par les DJ actuels (avec celles de Detroit/Chicago). Il se trouve que Berlin est aussi l’une des villes phares du mouvement techno.
Parade : grande fête techno urbaine.
Rave : vient du mot anglais signifiant délirer. Fête basée sur les musiques électroniques. Rave et free party sont assez proches. Certains font la distinction par le côté basique (sur une rave, uniquement du son, sur une free, plus d’animations), alors que d’autres estiment que la rave désigne désormais la fête légale (!).
Techno : la définition diffère selon les points de vue. Historiquement, elle est issue de l’electro, mais ce n’est pas si simple puisqu’un courant ultérieur de la techno se nomme electro. Genre né à Detroit sous l’influence de la musique industrielle allemande pour les spécialistes, la techno a aujourd’hui tendance à être le terme générique des musiques électroniques pour les non-spécialistes. Musicalement, elle diffère également de l’electro contemporaine en ce sens qu’elle n’intègre généralement ni voix ni instruments traditionnels : instrumentale, sans message, faite de sons électroniques sous-tendus par un beat. Du point de vue du mouvement, là aussi des différences existent comme l’indique Bartholomew, un DJ bisontin :
«la scène electro est plutôt une scène officielle alors que le mouvement techno est moins intégré, avec un côté militant spécifique. Il n’est pas seulement musical. C’est aussi un mode de vie, une philosophie». C’est aussi un
«monde protéiforme qui n’est pas exactement le même selon que l’on parle de rave, de free party ou de club». Points communs : les mots clés des activistes sont liberté, tolérance, fête.
Sound system : matériel de sonorisation. L’alignement d’enceintes de diffusion est également appelé mur de son. Peut aussi servir à désigner les organisateurs d’une rave/free.
Spiral Tribe : tribu ou collectif plus ou moins mythifié de travellers anglais qui ont contribué à répandre le mouvement techno et les raves en sillonnant les routes d’Europe au début des années 90.
Taz / Zat : une zone autonome temporaire (temporary autonomous zone en anglais) est le lieu d’une free ou d’une rave.
Teknival : rassemblement de plusieurs sound systems, souvent pendant plusieurs jours. Le premier en France serait celui qui a eu lieu à Beauvais en 1993, sous l’impulsion de technomades anglais devenus indésirables dans leur pays.
Teuf : fête
Track : morceau musical
Trance : courant electro né en Allemagne mêlant mélodies et rythmes rapides.
Travellers : voyageurs au sens général. Dans le mouvement techno, sound systems itinérants ou tribus nomades ou encore technomades se déplaçant de lieu en lieu pour faire la teuf.
Tribe : peut vouloir dire collectif, tribu, ensemble des organisateurs d’une free party ou encore mode de vie communautaire des teufeurs.
Vjing et mapping : utilisation d’image ou de fresques lumineuses pour compléter l’animation musicale. Ces techniques ne sont pas propres à la techno mais elles sont très présentes dans les free parties.
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