De la plongée en Franche-Comté ? Très possible à pratiquer, car il existe par exemple 4 clubs à Besançon. Parmi eux, le Buc, club universitaire non réservé aux étudiants, compte une centaine d’adhérents. Certes, vu la position géographique de la région, il ne propose qu’une ou deux sorties sous-marines par an, à savoir 3 ou 4 jours en mer Méditerranée. Mais toute l’année, il s’entraîne à la piscine Mallarmé et sort chaque week-end dans les étangs et lacs du coin, en particulier ceux de St-Point et Neuchâtel. Hiver compris, les combinaisons permettant de négliger le froid.
“En piscine, on prépare les gens à atteindre les niveaux 1, 2 et 3, qui sont fonction de la profondeur à laquelle on peut descendre. On peut les former à devenir initiateur ou moniteur et les aider à devenir moniteurs fédéraux” souligne Thierry
Bertrand, le vice-président du club qui est resté 24 h sous l’eau pour le dernier téléthon.
A la piscine Mallarmé, que la Ville réserve chaque mardi soir et un jeudi sur 2 au Buc, l’ambiance est réellement conviviale. Loin de l’image de sport d’homme, “militaire”, qui a pu nuire pendant longtemps à la pratique. Et ce n’est pas si cher : le club annonce 135 euros de cotisation pour l’année, comprenant entraînements en piscine, sorties en lac, prêt de matériel au départ. Certes, si l’activité plaît, il faudra peut-être acheter sa combinaison. Et si l’on veut avoir son propre matériel, il faut bien compter 1600 euros minimum.
“Le nombre de pratiquants avaient un peu diminué ces dernières années mais ça commence à remonter” note Daniel Milési, le président. “Quand on organise des baptêmes, on a toujours du succès”.
Il conseille cependant une réelle initiation. “En une semaine on peut avoir le niveau 1 (5 m). Souvent, les gens ne s’attendent pas à ce que c’est : il faut apprendre à respirer, avoir du matériel sur le dos, apprendre à utiliser le manomètre ou le “stab” (gilet gonflable)”.
Le club accueille à partir de 14 ans. Seules contre-indications, l’asthme et les problèmes cardiaques. Le Buc a également
formé deux moniteurs à l’accueil de personnes paraplégiques, pour l’instant sans trop de succès, mais la pratique leur est réellement accessible. “Nous faisons de la plongée ludique insiste Daniel Milési. En lac, en étang, il y a des choses à voir. J’ai été très étonné de voir un brochet chasser par exemple. Ca part comme une flèche. Dans cet esprit, j’aimerais monter une commission biologie, pour rendre plus intéressantes les plongées, avec de l’initiation à l’environnement de nos points d’eau”.
L'apnée, pratique rare
Mais la plongée est aussi un sport de compétition, par l’intermédiaire de l’apnée, soit la plongée sans matériel, qui peut être dynamique ou statique. Le club a la chance de compter en Patrick Riegert le responsable de la commission départementale. Le Buc ne propose pas de compétition mais la possibilité de s’entraîner à une pratique assez rare.
“L’apprentissage passe par des techniques de ventilation, type yoga ou sophrologie, avec l’objectif de passer un cap qui est plus psychologique que performance purement physique. Il y a un gros travail en amont lié au mental, à l’alimentation, à l’aérobie, parallèlement à l’aspect sécurité surlequel on insiste beaucoup”.
Bref, pas besoin de vivre au bord de la mer pour profiter des joies des différentes formes de plongée.
S.P.
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