Entre le Jura et l’équipe de France d’aviron, c’est une vieille et belle histoire d’amour. Sans doute parce que le département dispose d’équipements introuvables dans une autre région : la base nautique de Bellecin et ses eaux du lac de Vouglans pour ramer au printemps ; et le Centre national de ski nordique et de moyenne montagne (CNSNMM) de Prémanon pour lancer sa saison en hiver. L’équipe de France y installe ses quartiers chaque année au mois de janvier.
Cette année, on pouvait y croiser Hugo Boucheron et Matthieu Androdias, champions olympiques à Tokyo en 2021. Ou encore Claire Bové, médaillée d’argent avec sa "compère" Laura Tarantola. Mais aussi des petits nouveaux, ou des plus anciens, qui n’ont pas encore goûté aux joutes olympiques. C’est le cas de Benoît Brunet. A 32 ans, le Nordiste participera à ses premiers JO cet été. Il est habitué des stages à Prémanon, et celui de l’édition 2024 va compter plus que les autres : « Je viens ici depuis 2010, mais c’est la première fois que je l’aborde en vue d’une préparation olympique. On a fait beaucoup de volume. Les installations sont top, et on voit qu’elles vont encore évoluer. J’espère y revenir l’an prochain pour découvrir les nouveautés. » D’ici là, il devra porter cet été le quatre sans barreur masculin français au plus haut sommet de l’Olympe, en compagnie de Téo Rayet et des frères Guillaume et Thibaud Turlan, tous les trois présents également à Prémanon.
« Apporter notre pierre à l’édifice »
Du côté des équipes du CNSNMM, on s’est plié en quatre pour offrir aux athlètes les meilleures conditions d’accueil et d’entraînement. Et ce n’était pas simple cette année, alors que le site est en plein travaux : « On a tout stoppé pendant 15 jours pour ne pas gêner les athlètes » avoue Nicolas Michaud, le directeur des lieux. Rôdé à l’accueil de délégations sportives de haut-niveau, le Jurassien veut proposer chaque année le meilleur pour ses hôtes : « On les cocoone. On leur met à disposition un membre du staff tous les jours. Nos équipes de restauration s’adaptent à leur rythme. Au final, il y aura peut-être une médaille olympique. Et quelque part, avec beaucoup d’humilité, on pourra dire qu’on aura apporté notre pierre à l’édifice. »
Alors que les rameurs ont quitté le site, un autre athlète arrive : Thomas Grillot. Numéro 5 mondial, le vététiste a choisi Prémanon et ses équipements hypoxiques (des salles reproduisant les conditions d’entraînement en haute altitude) pour lui aussi préparer ses jeux de Paris.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.