Surveillance, régulation du stationnement, verbalisation des infractions aux arrêtés du maire, au code de la route, à l'environnement, aux nuisances sonores. Mais aussi écoute, dialogue, médiation, assistance aux citoyens. Qu’il soit présent à la sortie des écoles, sur les marchés, dans les quartiers difficiles, dans différentes manifestations, le gardien de police municipale assure des missions de maintien de l'ordre dans une proximité permanente avec la population. À pied, à vélo ou en voiture, toujours en uniforme et en équipe, le gardien de police municipale est à l'écoute des besoins des citoyens. Il leur porte assistance, établit des mains courantes en cas de plainte et traite tout dysfonctionnement.
Sa priorité est la prévention. Son quotidien est un équilibre : «Il faut savoir être suffisamment répressif sur l’aspect policier et savoir être proche de la population. C’est de la fermeté intelligente» explique Franck Desgeorges, directeur de la police municipale de Besançon.
A Besançon, les agents recrutés doivent faire preuve de capacité d’adaptation et de souplesse. Ailleurs, ce n’est pas forcément le cas. Tout dépend de la volonté et des choix impulsés par le maire, qui n’est d’ailleurs pas obligé d’avoir une police. Sa présence – ou non - de même que le nombre d’agents, les priorités et les consignes sont le fait du maire. C’est aussi lui qui décide de l’armement – dans la limite de ce qui est autorisé - sur autorisation préfectorale.
On dénombre en France 30 à 40 000 agents, avec un recrutement par concours qui fluctue d’une année sur l’autre en fonction des demandes des maires. A Besançon, ils sont une soixantaine répartis en brigades : vététistes au centre-ville, îlotiers dans les quartiers, surveillance générale pour les autres zones, brigade motorisée pour la circulation et la sécurité routière. Un agent est dévolu à la capture des chiens errants ou dangereux.
«Ils ont des possibilités d’action réglementaires, à aux des les appliquer en les adaptant selon les cas. Nous n’avons pas de quota de PV à remplir». La proximité est le maître-mot. Cela ne les empêche pas de rendre compte des crimes, délits ou contravention dont ils ont connaissance, de constater les infractions à la loi pénale en appui aux autres acteurs de la lutte contre l'insécurité que sont les gendarmes et les policiers nationaux.
Pour assurer leur mission principale (respect des arrêtés du maire, code de la route, stationnement), ils disposent de différents moyens : relevé d’identité (article 78-6 du code de procédure pénale), dépistage d’alcoolémie, rétention du permis de conduire, immobilisation et mise en fourrière de véhicules, consultation des fichiers des immatriculations et des permis de conduire, accès aux parties communes des immeubles à usage d’habitation, palpations de sécurité dans le cadre des missions confiées par le maire, inspection visuelle et fouille des sacs et bagages lors de manifestations importantes.
«Ces missions demandent de la diplomatie, de l'écoute, de la réactivité, des capacités d’adaptation, de la maîtrise de soi» indique Franck Desgeorges. Il faut aussi une bonne condition physique, être prêt à travailler dehors, donc avec les intempéries et surtout à faire face à des situations conflictuelles qui peuvent surgir à tout moment.
Sans oublier le travail de bureau. Le gardien de police municipale doit rédiger et transmettre de nombreux documents : rapports d'activité, comptes rendus des missions d'îlotage et de prévention, tenue des registres du suivi des affaires, enregistrement et transmission des procès-verbaux et amendes... Lors de permanences, il accueille le public et l'oriente vers les services compétents.
S.P.
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