Les principaux conseils sont classiques : bien connaître ses cours (comprendre et apprendre), ne pas s’y prendre au dernier moment pour réviser et arriver reposé, en forme. Ce dernier élément vient d’être confirmé par une étude de l’Université de Liège sur le sommeil, la mémoire et le souvenir. Parmi ses conclusions adjacentes, il apparaît qu’avant un examen, il vaut mieux dormir que passer la nuit à des révisions de dernière minute, «les connaissances trop fraîches, encombrées de souvenirs inutiles, ne pouvant que nuire à l’esprit de synthèse». Le reste est en fonction de chacun.
La période de mars avril voit cependant fleurir les recommandations en tous genres, dans les livres et les magazines.
Concours de la fonction publique
Vocation fonctionnaire.fr présente par exemple un dossier spécial pour préparer les concours du service public. Formateur et membre de jury, Laurent Boghossian affirme qu’il «ne faut pas avoir peur de l’échec ni chercher à tout maîtriser, mais adopter un comportement professionnel en assumant son ambition, ses compétences, sa vision du service public».
Un concours a ceci de particulier qu’il faut se démarquer des autres. Les principaux conseils dans cette optique ? moins réviser mais mieux sans vouloir être exhaustif et en ayant confiance en ses capacités de réflexion ; comprendre avant d’apprendre ; être ambitieux ; ne pas se comporter en élève scolaire trop formaliste mais en candidat à un recrutement avec sa personnalité. Et si l’on échoue, essayer d’en tirer profit (comprendre pourquoi, demander les appréciations du jury…).
Ecoles de commerce
Autre spécificité, les écoles de commerce, dont certaines font partie du groupe Isee. Ce dernier propose 10 conseils aux jeunes, dont certains sont duplicables à d’autres types de concours, sachant que les entrées en école de commerce se déroulent pratiquement tous en 2 parties, écrit et oral. L’écrit permet d’évaluer le niveau de connaissances tandis que l’oral est organisé pour apprécier le comportement et les motivations. Les quelques conseils du groupe Isee : vérifiez le temps de transport pour se rendre sur le lieu du concours et prévoyez un peu de temps supplémentaire pour vous y rendre et éviter un stress supplémentaire. Entraînez-vous aux épreuves de culture générale et de logique et raisonnement, récurrentes dans la plupart des concours d’entrée en école de commerce (une multitude de sites internet et de livres sont disponibles). Faites attention à votre tenue vestimentaire, notamment pour les oraux. Sachez-vous présenter de façon brève, toujours pour les oraux. Ecoutez bien le jury et éventuellement prenez des notes car il est très important de ne pas se répéter et de ne pas poser une question à laquelle le jury aurait déjà répondu. Connaissez votre CV sur le bout des doigts. Préparez-vous à parler de votre "projet professionnel". Gardez le sourire en toute occasion et restez positif. Soyez honnête, donnez de vraies qualités et de vrais défauts, en vous y préparant pour ne pas avoir à «inventer» au pied levé et ne mentez pas, il y a de grandes chances que le jury s’en aperçoive. Vous êtes à la recherche d’une formation et d’un diplôme, mais les écoles recherchent des candidats ayant un certain profil et motivés. Imaginez donc ce que vous pouvez apporter à l’école et mettez-le en avant pendant l’entretien.
Elle se levait à 6 heures
Le 7 avril, les éditions la Martinière font paraître un livre intitulé «La méthode infaillible pour réussir vos études» ! Quels secrets s’y cachent ? Le livre retrace le parcours d’Antoinette Champclos, enfant de l’éducation communiste. Née à Minsk en 1976, elle est soumise au même régime que ses petits camarades en URSS : elle se lève chaque matin à 6 heures, enchaîne dix heures de cours avant de rentrer et faire ses devoirs. Pendant son peu de temps libre, elle apprend le piano, menant de front école de musique et école primaire avec en tête la perfection à tout prix. Le mur de Berlin tombe en 1989. À 18 ans, en 1994, Antoinette quitte la dictature de la Biélorussie néo-communiste de Loukachenko sans diplôme. Elle vit 7 ans en Allemagne, puis s’installe en France. Elle apprend le français en six mois et commence des études de droit, sciences politiques et commerce. Elle découvre alors que les méthodes de travail acquises dans son enfance sont miraculeuses : 10 ans plus tard, elle est multi-diplômée, collectionnant les mentions «très bien». Sur son CV : un Delf 1er degré, une licence de droit et de science politique, un master 1 droit économique et des affaires, un master 2 management bancaire et finance internationale ainsi que 10 crédits US à l’Université de Droit de Hofstra à New York. Le livre détaille la technique d’apprentissage syncrétique propre à ces jeunes enfants soviétiques voués à l’excellence : rigueur chirurgicale, organisation scientifique, beaucoup de travail, échec banni. L’auteure a su garder les éléments essentiels de cette méthode pour réussir son parcours. Cette méthode soviétique est-elle la bonne ? Sûrement, tant elle ressemble à ce que l’on propose dans toutes les classes préparatoires aux grandes écoles françaises, celles de l’élite et de la réussite : travail, travail, travail. Pas de mystère, dans le cadre de ce système, il faut travailler.
Stéphane Paris
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