Dijon et Belfort. Ce sont les seules villes en Bourgogne-Franche-Comté qui disposent d’un club de short-track. «Avec 86 licenciés, nous sommes le deuxième club en France. Au total, il n’y a que 14 clubs pour 600 licenciés», constate François Méline, le vice-président du club belfortain, créé en 1976 en même temps que la patinoire. Ce soir-là sur la glace, des compétiteurs de tous niveaux sont réunis pour un entraînement encadré par "Mike". Les lames sont affûtées, l’ambiance est amicale chez ces passionnés de tous âges qui travaillent leurs poussées au départ et leurs croisés dans les virages.
«Le short-track, c’est du patinage de vitesse sur courte piste. C’est un sport individuel mais collectif, on ne peut pas s’entraîner tout seul, on a besoin de partenaires pour progresser», rappelle François.
"Belfort avec Tifany", les affiches ont été placardées dans toute la patinoire et dans la ville à l’occasion de sa participation aux Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud en février. Une première dans l’histoire du club. «Elle est tombée dans une série compliquée» reconnaît le vice-président.
Tiffany Huot-Marchand, 24 ans, éliminée des séries du 500 mètres et du 1 500 mètres (sa spécialité) se dit «satisfaite de ses premiers Jeux». «Sur le 1500 mètres, il ne m’a pas manqué grand chose. La compétition était rude, mais le plus important, c’est que je me suis sentie prête à me battre avec les meilleures. C’était une première expérience, j’étais en forme et ça me met en jambes pour la suite. J’ai hâte d’être à Pékin en 2022», confie la Franc-Comtoise qui s’entraîne au pôle France de Font-Romeu.
A l’ASMB Vitesse, on a déjà les yeux rivés sur les champions de demain. Et notamment, Inès et Louis, 12 ans, camarades de classe et compagnons de compétition. «Avant, je faisais du patinage artistique. J’ai découvert le short-track il y a 3 ans, et ce qui me plaît c’est l’adrénaline, la sensation de vitesse», raconte Louis. Les JO ? Il y pense déjà lui aussi : «j’ai envie d’aller plus loin, plus haut». Des attentes loin d’être démesurées : «Ils ont terminé premiers au niveau national dans leur catégorie (juniors E). Leurs chronos sur 500 mètres les ont déjà qualifiés pour les coupes européennes qui auront lieu fin 2018» s’enthousiasme François Méline. Un peu avant, les 7 et 8 avril prochain, plus de 140 patineurs des Pays-Bas, de Belgique, d’Italie sont attendus sur la glace belfortaine, pour le 4e trophée international du Grand Lion. «L’objectif, c’est de faire connaître l’ASMB Vitesse ailleurs qu’en France où l’on retrouve toujours les mêmes compétiteurs. Nous sommes le seul club à organiser une compétition internationale.» Un joli rendez-vous en perspective où public et patineurs retrouveront aussi pour l’occasion "leur" championne.
Simon Daval
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