Thé chaud est né d'une bande de lycéens qui trouvait que Besançon manquait de soirées. Plutôt que d'attendre que ça bouge, la dizaine de jeunes a décidé d'organiser des concerts et soirées autour de la musique qui les fait vibrer, l'electro dans sa version minimaliste, plutôt house, funk. «C'était difficile de s'imposer au départ car nous étions très jeunes et nous manquions de légitimité» explique Éloïse, en charge de la communication. Pourtant, Thé Chaud avance et fait sa place. «Nous fonctionnons sans subvention, comme ça nous ne devons rien à personne.»
Un credo qui leur a parfois valu une certaine prise de risques. «Il est arrivé que nous soyons obligés d'avancer de l'argent pour l'organisation d'une soirée mais au final ça a bien fonctionné et maintenant nous avons même un petit budget pour acheter du matériel et être vraiment indépendants» poursuit Éloïse. Autour d'un gros événement annuel à la Rodia, le Thé chaud gang party, l'association s’investit dans la fête de la musique, le festival Détonation ou encore les Terrasses electro à la Rodia ainsi que ses propres soirées.
Un univers
à s'approprier
Thé chaud aimerait aussi développer des événements dans d'autres villes en partenariat avec d'autres associations. «Nous ne sommes plus que quatre à Besançon car beaucoup sont partis pour leurs études. C'est une opportunité pour nouer des contacts ailleurs mais c'est aussi un inconvénient quand on organise une soirée ici. Du coup, on fait tous un peu tout.»
De plus, la musique electro devenant plus populaire, le star system y fait son apparition et les négociations sont parfois compliquées. «Les bookers sont parfois très exigeants. Ils veulent pour l'artiste un hôtel 5 étoiles et ne comprennent pas qu'il n'y en ait pas à Besançon. C'est dommage, car les artistes eux-mêmes sont souvent plus sympas et abordables.» Question de standing, certains ne s'abaissent pas à venir dans des petites villes...ou presque. «Il y a beaucoup d'artistes qui jouent sous plusieurs pseudos. Un pour l'officiel et un pour ...le côté sombre !» explique Éloïse, qui à force d'organisation, commence à bien connaître ce milieu qui la passionne.
Katia Mairey
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