Malgré l'existence de variantes pour lesquelles le nom est usurpé, le triathlon est un sport d'endurance bien précis ; enchaînement de natation, cyclisme et course à pied, toujours dans cet ordre. Si vous changez une discipline ou variez leur succession, vous ne faites plus du triathlon. Seules les distances sont modulables : du «promotion» (500m de nage, 20 km dé vélo et 5 km de course à pied) à la distance «ironman» (respectivement 4 et 180 km, puis... un marathon !), il en existe pour toutes les capacités. Aussi, l'idée d'un sport physiquement difficile n'est elle pas tout à fait exacte : s'attaquer à un triathlon comme ceux d'Embrun ou Hawaï demande un entraînement et des capacités physiques particulières.
Mais les débutants ont des distances plus courtes à se mettre sous la dent. «Ces dernières sont accessibles à tous avec un minimum d'entraînement, assure Thierry Mayoud, président de Tri action club, unique structure bisontine. Et aujourd'hui, les façons de s'entraîner permettent de ne plus arriver épuisé comme on pouvait le voir il y a une dizaine d'années».
Ce sport neuf, qui sera peut-être olympique en l'an 2000, s'avère donc être aussi une activité de bien-être, associant trois disciplines complémentaires sur le plan corporel. A Besançon, avec des entraîneurs pour chaque discipline, il est possible de se perfectionner comme on le souhaite, de 1 à 25 heures par semaine. Le club (135 licenciés en 1994) accueille tout le monde, de 12 à 77 ans, sans restriction élitiste. Une école de triathlon pour les 12-16 ans a été ouverte, avec un souci : «aider les jeunes passionnés mais inexpérimentés à gérer leur entraînement, de manière ludique». Et dans ce sport, les courses sont - pour l'instant - «open» (ouvertes à tous). Si bien que tout le monde peut se retrouver un jour ou l'autre sur le même parcours que le champion du monde, ce qui est assez stimulant.
Stéphane Paris
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