Après «Dynamique du chaos», diffusé en ligne, le Belfortain Ghislain Gilberti publie «le Festin du serpent» aux éditions Anne Carrière. Un thriller, écrit dans les meilleures règles de l’art : intrigues croisées, suspens, personnages soignés, en particulier les deux «héros» policiers, Cécile Sanchez et Ange-Marie Barthélémy. Et surtout, une écriture rythmée qui accroche l’attention et laisse peu de répit au lecteur. A 36 ans, le parolier du groupe Malevolentia, signe une belle entrée dans le monde du thriller, avec un roman qui n’a rien à envier à certains best-sellers du genre.
Quand avez-vous commencé à travailler sur ce livre ?
Il y a 4 ans. J’avais en tête l’histoire globale et un semblant de plan et à partir de là, j’ai passé deux ans à me documenter. Je ne voulais pas commencer à écrire sans avoir les données complètes. Une fois dans la phase d’écriture, je ne voulais pas avoir à perdre du temps en recherches.
Cela apparaît dans le récit à travers le fonctionnement des services de police ou l’Islam. C’est là-dessus qu’ont porté vos recherches ?
Oui. Je devais connaître le code de procédure pénale, les différents services de police, l’Islam et les branches islamistes – qui sont deux réalités éloignées. J’ai aussi fait beaucoup de recherches en criminologie et en synergologie ou langage non verbal, dont la commissaire Sanchez est une spécialiste. Ce sont des sujets pour lesquels j’avais un intérêt préalable mais pendant deux ans, ça a été Internet, beaucoup de bouquins, des témoignages pour approfondir mes connaissances.
Le résultat correspond à l’idée de départ ?
J’avais en tête d’écrire une trilogie. Mais au bout d’un an d’écriture, j’avais quelque chose de très volumineux que j’ai dû dégrossir. Finalement «le Festin du serpent» est devenu une sorte de prequel, un tome zéro. Le tome suivant est déjà écrit. Au final il devrait y en avoir 5.
Ecrire a-t-il été difficile ?
Non, car je me suis discipliné. Je me suis tenu à écrire tous les jours de 6 h à midi, pour avoir un rythme et un rendement suffisant. C’est le personnage de la commissaire, celle qui va rester au cœur de la saga, qui m’a demandé le plus de travail. Pour la créer, j’ai mis mes tripes sur la table !
Le récit est très visuel, cinématographique. C’est voulu ?
Oui. Je visualise déjà les scènes avant de les écrire pour avoir une meilleure image globale. J’essaie d’éviter les longueurs et de donner une fluidité, un rythme. C’est aussi un moyen de ne pas faire perdre le fil des deux enquêtes menées parallèlement dans la première partie du livre.
Le récit, la force des personnages se prêteraient facilement à une adaptation. Cela vous intéresserait ?
Il y a déjà un avenant «cinéma» signé, donc il y a une possibilité. Cela m’intéresserait beaucoup, notamment de pouvoir participer à l’adaptation, au scénario.
A-t-il été facile de trouver un éditeur ?
En novembre, je suis allé à Paris et j’ai donné le manuscrit en mains propres à une vingtaine d’éditeurs. J’ai eu 3 réponses positives, ce qui m’a donné le luxe de pouvoir choisir. J’ai voulu travailler avec Anne Carrière pour des raisons humaines. J’ai senti une maison d’édition là pour m’aider, pour être à mes côtés et que je ne serais pas noyé au milieu d’autres auteurs.
Recueilli par Stéphane Paris
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