La dernière signature de Maucler (1) est apposée à un roman graphique qui mêle histoire d’amour et suspens. Pour le ménager et laisser le lecteur déguster, on ne dévoilera rien de plus que ce que suggère le titre : home exchange ou échange de maison, une pratique née dans les années 50 consistant à laisser son foyer à d’autres habitants pendant qu’on est hébergé chez eux. Un moyen de passer des vacances ou un séjour plus long ailleurs à frais modérés. Ce point de départ de l’histoire a été vécu par Serge Perrotin le scénariste. Après avoir exercé différents métiers, ce dernier est devenu scénariste de BD (Terra incognita, Sphères…), romancier jeunesse (Les Voyages-enquêtes d’Alex et Taïs) et coscénariste d’un téléfilm, Au nom du fils.
Pour Home exchange, il est allé jusqu’à situer l’histoire en Australie dans la maison même où il avait emmenagé en 2009, reproduite par l’aisance graphique de Maucler. Certains lieux de visites sont identiques, de même que « l’élément déclencheur », mais là s’arrête l’autoficition. A partir de cet élément, qui engendre le suspens de la première partie de la BD, son esprit de scénariste a pris le dessus : « Je n’ai alors pas pu empêcher mon imagination de partir au galop… » écrit-il dans la postface. Cette imagination est désormais transposée en dessins qui donnent non seulement vie à une étrange et belle histoire, mais sont aussi l’occasion pour le lecteur de partir à la découverte de l’Australie. Les couleurs, les nuances, les perspectives offertes par Maucler au long des 127 pages donneront même peut-être envie d’aller voir sur place. Et qui sait, peut-être de pratiquer le home exchange ?
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