Le collectif, fondée en 2019, est le fruit d’un projet culturel commun à 5 associations du pays lédonien. L’idée a émergé suite à un appel des élus locaux à bénéficier du programme européen Leader, dont le but est d’apporter un soutien financier au développement des territoires ruraux. « Un des objectif est de rendre accessible la culture d’un point de vue technique, parce qu’on vit dans un environnement où il y a peu de salles de spectacle » explique Déborah Pottier, coordinatrice du collectif. « On voulait aussi rapprocher un public éloigné du milieu culturel et faire tomber les a priori. Le chapiteau peut être moins effrayant qu’une salle de théâtre, les gens viennent plus facilement. On est un lieu commun à beaucoup de représentations différentes. On peut venir à une Rollers Disco Party le samedi soir et revenir voir un concert de musique baroque le lendemain. » L’année dernière, près de 4 000 visiteurs ont profité de la programmation variée que proposait le collectif.
C’est en partenariat avec les communautés de communes Porte du Jura et Bresse Haute Seille que les lieux et dates d’installation sont choisis. Ainsi, deux fois par an, le chapiteau prend place dans un village pour une durée d’un mois avec des animations proposées tous les jours ou presque. « Certains évènements ne sont pas ouverts au public, par exemple lorsque l’on accueille des classes d’école. Il se passe toujours quelque chose, même si ce n’est pas marqué sur le programme. » Cette année c’est à Desnes et Graye-et-Charnay qu’il s’est établi au printemps, proposant concerts, théâtre, ateliers participatifs, marchés, spectacles, films, sketchs,… De quoi satisfaire tous les goûts et tous les âges.
Dès le mois de juin 2023 les discussions sont amenées à reprendre concernant de nouveaux financements. « C’est un projet qui va se poursuivre, le contrat avec les communautés de communes est de 3 ans. On se projette vers d’autres territoires, même si c’est difficile à mettre en place, on en discute » rapporte Déborah Pottier. Pour les années suivantes le collectif est ouvert aux propositions. « Notre rôle c’est aussi d’accompagner les associations ou les particuliers qui ne viennent pas forcément du milieu et de les soutenir dans la mise en place d’activités. Il ne faut pas hésiter à nous contacter ! » Le tiers lieu qui ressemble à ses usagers invite bien volontiers ses usagers à le façonner.
Lauriane Noel
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