«On va dans le sable, dans la neige, dans la rocaille, sur tous les terrains où l’on ne va pas habituellement à vélo». Marcellin Millet, membre du Team Scott et pratiquant assidu de VTT freeride, entre autres, ne tarit pas d’éloges sur le fatbike, VTT équipé de très grosses roues. Ses prémices datent d’il y a une quinzaine d’années, mais la discipline se développe vraiment en France depuis un an. Elle fait son apparition cette année chez plusieurs loueurs de Métabief tandis que la station lui dédie une vingtaine de km de pistes.
«Fat ne veut pas dire gros mais "for all terrain" précise Marcellin Millet. Le concept a véritablement été développé par le mouvement survivaliste de 2010 en Amérique du nord. L’idée était de concevoir un moyen de transport permettant de se déplacer partout, en autonomie. On peut même traverser l’eau en le couchant : il flotte en mode radeau. Certains l’équipent d’emplacements pour emporter des réserves d’eau et du matériel, y compris un carquois avec des flèches pour chasser !».
Mais le développement du fatbike est plutôt sportif. Marcellin a passé l’hiver dernier à proposer des animations dans les stations des Alpes. «La version commerciale est apparue quand on s’est aperçu que cela pouvait être fun et représenter une nouvelle activité de montagne. Dans la neige, on roule dans 15 cm de poudreuse sans problème. On peut pratiquer pour l’adrénaline : on fait ce que l’on ne fait pas avec un VTT classique et celui qui a un bon coup de guidon peut vraiment s’éclater, faire de l’endurance, des belles descentes en se déplaçant comme un skieur des années 80. Il existe même déjà des compétitions. Mais on peut aussi rouler de manière tranquille, familiale, dès 8 ans. C’est en essayant que l’on s’en rend compte : c’est un vélo très stable vraiment accessible à tous. Dessus, les gens trouvent rapidement leurs marques. Il est assez rassurant en fait».
Ses caractéristiques : d’abord des grosses roues donc, de 4 pouces minimum, «mais c’est avec du big fat de 4,5 voire 4,8 pouces que c’est vraiment efficace» assure Marcellin Millet. Des pneus gonflés à basse pression qui se mettent à plat et s’adaptent aux obstacles. Un pédalier très large. Tout cela induit une force gyroscopique qui renforce l’équilibre latéral. Et une accroche qui permet de franchir les obstacles, d’aller en terrain sec ou glissant, en montée ou en descente. Tout terrain on vous dit.
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